Football: Aidez-nous à trouver un vrai surnom à l’équipe de Suisse

L’équipe nationale a toujours répondu au surnom réducteur de «Nati», un affreux barbarisme imposé par nos amis suisses alémaniques qui continue de heurter la sensibilité de bien des oreilles, surtout de ce côté-ci de la Sarine. Outre l’historique et très sage «les rouge à croix blanche», on a aussi connu l’époque des «loups» lors de l’ère Paul Wolfisberger (de 1981 à 1985), coïncidant avec la grande époque des défaites dites honorables. 

Ne serait-il pas urgemment temps d’enterrer cette horrible «Nati» et de remplacer celui-ci par un surnom plus communément accepté et reflétant notre véritable identité? Alors que les internationaux du Bénin viennent d’abandonner les gentils «Écureuils» pour se muer désormais en de véloces «Guépards», il est rare qu’une sélection européenne emprunte son surnom au règne animal. Mais cela existe malgré tout si l’on songe aux Three Lions (Angleterre), aux Aigles de Serbie, aux faucons courageux du Monténégro, ou, créature plus légendaire, aux Dragons du Pays de Galles.

En Finlande, on a adopté les Grands-Ducs depuis le jour où l’un de ses représentants ailés s’était très opportunément posé sur la barre transversale pendant un match remporté à la surprise générale 2-0 contre la Belgique - il n’en fallait pas davantage pour que le hibou soit aussitôt promu nouveau totem. Alors que la Fédération d’Astana est affiliée à l’UEFA depuis 2002, les joueurs du Kazakhstan se considèrent comme des Panthères des neiges.

Et chez nous? Quel animal symbolisant le mieux la Suisse de Sommer, Xhaka, Shaqiri & Cie faudrait-il adopter si tant est que l’on puisse s’y identifier? Le caméléon pour sa science du camouflage? Le chien Saint-Bernard pour sa propension à porter secours? Un autre, mais lequel? Si les pistes sont forcément multiples, on a volontairement écarté la marmotte, adorable rongeur des Alpes mais à connotation trop négative dans le cas présent. À titre indicatif, l’équipe nationale de rugby a été officiellement baptisée le XV à l’Edelweiss.  

Dans ce débat socioculturel pas toujours peuplé de nobles sentiments (le dérapage n’est jamais très loin…), la Suisse de Murat Yakin, elle, se cherche toujours idéalement un porte-bonheur appelé à durer au-delà des frontières du temps et des générations. Aidez-nous à le trouver en participant à notre sondage, sachant qu’il y en a pour tous les goûts (même celui de ne rien changer!).