AssuranceEn 2020, la Suva a économisé plus de 80 millions en factures indues
L’assureur suisse annonce ce mercredi avoir contrôlé, corrigé, voire refusé plus de 300’000 factures de médecins, thérapeutes ou hôpitaux l’an passé.

La surfacturation engendre chaque année en Suisse des millions de coûts indus pour les assureurs.
Getty ImagesPlus de 80 millions de francs: c’est la somme que la Suva a pu économiser en 2020 sur les frais de traitement en soumettant les factures pour des prestations médicales et thérapeutiques à une révision. Plus de 300’000 factures – soit près de 12% de la totalité de factures reçues – ont ainsi été contrôlées, corrigées ou refusées, indique mercredi l’assureur suisse dans un communiqué.
«La grande majorité des médecins, thérapeutes et hôpitaux facture correctement», explique Michael Widmer, chef de l’équipe Gestion des frais de traitement à la Suva, cité dans le communiqué. «Les factures que nous refusons sont par exemple des doublons provenant de médecins qui ont oublié de débiter le montant ou qui, par erreur, n’ont pas facturé correctement une prestation.»
Les facturations excessives ne sont toutefois pas toujours dues à des erreurs, précise le responsable. «Il y a tout de même quelques brebis galeuses qui exigent des prestations indues, dit-il. Il convient de bien examiner ces cas.»
Chasse aux erreurs systématiques
La Suva affirme ainsi procéder à des examens complémentaires ultérieurs pour les factures déjà payées, lorsqu’elle soupçonne a posteriori la présence d’erreurs systématiques ou le recours à des processus de facturation incorrects, par exemple lorsqu’un produit est remis lors d’un séjour hospitalier mais facturé en ambulatoire. «Si les soupçons se confirment, elle évalue l’ampleur définitive des décomptes incorrects et, pour les montants conséquents, exige un remboursement», écrit l’assureur.
Le géant de l’assurance, qui assure près de 130’000 entreprises, soit 2 millions de personnes actives, contre les accidents et maladies professionnels, rappelle que ces contrôles et économies profitent en premier lieu aux assurés puisque les frais médicaux se répercutent sur le montant des primes.