YémenNouvelles frappes de la coalition visant les rebelles
La coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite a affirmé dimanche avoir visé des positions des rebelles Houthis.
Au lendemain du lancement d’une opération militaire saoudienne de «grande échelle» dans le pays en guerre, la coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite a affirmé dimanche avoir visé des positions des rebelles Houthis dans la capitale Sanaa.
La coalition, qui soutient depuis 2015 le gouvernement yéménite dans sa guerre contre les rebelles proches de l’Iran, a affirmé avoir détruit des entrepôts d’armes dans la capitale tenue par les Houthis, a rapporté l’agence officielle SPA.
«L’opération à Sanaa était une réponse immédiate à une tentative de transférer des armes du camp al-Tashrifat à Sanaa», a dit la coalition dans un communiqué.
La coalition a par ailleurs affirmé qu’elle montrerait des preuves que le mouvement libanais pro Iran Hezbollah est impliqué dans le conflit au Yémen dans une conférence de presse qui doit avoir lieu plus tard dans la journée.
L’Arabie saoudite accuse depuis longtemps l’Iran de fournir des armes aux Houthis et le Hezbollah de former les insurgés. Si Téhéran reconnaît son soutien politique aux rebelles, il dément leur fournir des armes.
Ces annonces interviennent tandis que l’Arabie saoudite a déclenché samedi une opération militaire «à grande échelle» au Yémen après que deux personnes ont été tuées et sept blessées dans une attaque revendiquée par les Houthis.
Si les rebelles yéménites lancent régulièrement des missiles et des drones en Arabie saoudite voisine, ciblant ses aéroports et des infrastructures pétrolières, il s’agissait de la première attaque mortelle touchant le royaume depuis 2018.
En représailles, trois personnes ont péri et six autres ont été blessées, selon des médecins yéménites, lors de frappes aériennes menées par la coalition au nord-ouest de la capitale yéménite Sanaa, tenue par les rebelles.
Depuis la prise de Sanaa en 2014, les Houthis se sont emparés de la majeure partie du nord du Yémen, en dépit de l’intervention de la coalition militaire dirigée par les Saoudiens.
Les combats se sont récemment intensifiés avec des frappes aériennes saoudiennes sur Sanaa, en raison desquelles l’aéroport de la capitale, sous blocus saoudien depuis 2016, ne peut plus accueillir depuis mardi les avions d’organisations humanitaires et de l’ONU.
Selon les Nations Unies, la guerre au Yémen a causé la mort de 377 000 personnes, dont plus de la moitié due aux conséquences indirectes du conflit, notamment le manque d’eau potable, la faim et les maladies.