CyclismeChronique: «Le niveau du World Tour est de plus en plus rapide»
Antoine Aebi (24 ans) et Antoine Debons (25 ans) disputent respectivement leur premier et deuxième Tour de Romandie. Les Romands, qui évoluent dans une équipe française amateur, racontent à tour de rôle les coulisses de l’épreuve qu’ils font cette semaine avec l’équipe de Suisse. Dernier épisode.
- par
- Sylvain Bolt ,
- Christian Maillard
«Je ne vais pas le cacher: pour moi, c’est un Tour de Romandie un peu mitigé. J’aurais déjà bien voulu briller jeudi à La Chaux-de-Fonds et finir au moins dans le premier groupe. C’était mon objectif principal de la semaine ici. Malheureusement, cela n’a pas marché comme je l’aurais souhaité ce jour-là. J’avais aussi le but de prendre la bonne échappée samedi entre Sion et Thyon. Ce que j’ai réussi à faire, c’est vrai, mais je ne suis pas parvenu à rester dans ce groupe de fuyards plus longtemps, plus loin, jusqu’au pied de la dernière ascension.
Je dois reconnaître que ça roulait hyper vite et comme devant il y avait des gars très solides, le peloton des favoris ne nous a pas laissés beaucoup de temps. Du coup, j’ai explosé au pied de la montée de Sion, où j’admets aussi que je n’avais pas de super jambes pour continuer.
À vrai dire, j’ai été surpris par la relative facilité de se glisser dans cette échappée. C’est moins difficile de réussir à faire faux bond en début de journée au peloton sur le World Tour que lors d’une course amateur ou une épreuve UCI 2.2. Je pense qu’à ce niveau il y a moins de gars motivés et ça laisse plus d’opportunités à s’extirper. Cela dit, aujourd’hui (ndlr: samedi), avant de pouvoir sortir, ça roulait quand même durant 30 à 40 minutes à bloc!
«Avec la création de deux équipes pros en Suisse, cela donne envie de se faire repérer pour en faire partie mais il faut prouver sur la route avec des résultats qu’on mérite de l’intégrer.»
Avec la création de deux équipes pros en Suisse, cela donne envie de se faire repérer pour en faire partie mais il faut prouver sur la route, avec des résultats, qu’on mérite de l’intégrer et ce n’est pas simple. À moi de faire en sorte de bien me comporter durant la suite de la saison. Je vais enchaîner avec deux Coupe de France N1 le week-end prochain, dont une belle course vallonnée, puis avec le Tour de la Mirabelle, une course 2.2 à la fin du mois de mai. Il y aura ensuite une épreuve par étapes de classe 2 chaque mois et une autre «élite» en France pour terminer.
Pour mon deuxième Tour de Romandie d’affilée, je retiens que le niveau du World Tour est de plus en plus rapide. J’ai vraiment eu l’impression que ça roule encore plus vite que l’an passé. C’est vraiment fou comme le niveau est élevé.»