Irlande du NordPensant qu’elle était un zombie, il a tué sa grand-mère
Un trentenaire souffrant de troubles mentaux a commis l’irréparable, croyant la fin du monde venue avec la pandémie.
- par
- R.M.
En Irlande du Nord, un homme de 34 ans a été condamné pour avoir tué sa grand-mère, pensant que la pandémie l’avait transformée en zombie. Il a écopé d’une peine «indéterminée»: il purgera au moins 5 ans de prison puis une commission dédiée aux libérations conditionnelles déterminera quand il pourra éventuellement être libéré, selon l’évolution de son état psychologique.
Le drame a eu lieu à Larne en mars 2020 dans la maison de Betty Dobbin, 82 ans. Assis avec elle dans le salon, son petit-fils Alan Gingles a dit qu’il «voyait des zombies» qui «lui criaient dessus». Il a cru que sa grand-mère se transformait en morte-vivante. Il a saisi un marteau et l’a frappée à la tête au moins huit fois. Ensuite il l’a encore étranglée, selon l’autopsie, relate «The Independent».
Peu après le meurtre, Alan Gingles a prévenu son père et lui a dit que l’octogénaire ne «répondait plus». Les secours ont été alertés mais une fois sur place ils n’ont pu que constater le décès de Betty Dobbin.
Une responsabilité atténuée
«Vous pensiez que votre grand-mère se transformait en zombie et c’est pourquoi vous l’avez frappée à la tête avec le marteau», a résumé la juge Patricia Smyth, dans le tribunal d’Antrim. Précisant que le prévenu croyait que les gens se transformaient en zombies et que c’était la fin du monde. «Et vous pensiez que votre grand-mère était déjà morte et dans un état de zombie et qu’elle allait vous faire du mal», a-t-elle dit à l’accusé.
Alan Gingles a d’abord été accusé de meurtre, mais l’accusation a été rétrogradée en homicide involontaire coupable sur la base d’une responsabilité atténuée. Il souffre d’une schizophrénie paranoïaque et a une longue histoire de troubles mentaux qui se sont aggravés avec la pandémie. Il était en outre obsédé par de nombreuses théories du complot.
Le trentenaire avait un traitement pour combattre son anxiété mais il avait jeté les pilules en pensant qu’elles le tueraient et que le médecin faisait partie d’un complot pour que les zombies prennent le contrôle de la planète, a déclaré la juge.
L’inspecteur Millar a taxé cette affaire de «tragique». «Il n’y a, malheureusement, aucun mot qui puisse aider à apaiser le chagrin de la famille et des proches de Mme Dobin», a-t-il commenté.