Agression sexuelleL’enquête visant Jean-Jacques Bourdin classée pour prescription
Le journaliste de BFMTV et RMC était visé par la plainte d’une ancienne collègue pour des faits remontant à 2013. L’avocate de Fanny Agostini n’est pas «surprise» par l’issue judiciaire.
L’enquête pour agression sexuelle visant Jean-Jacques Bourdin a été classée sans suite le 7 avril, pour prescription de l’action publique, a annoncé, vendredi, le journaliste, dans un communiqué transmis par son avocat. Cela a été confirmé par le parquet de Paris.
Le 19 janvier, quelques jours après la révélation d’une plainte contre Jean-Jacques Bourdin d’une ancienne journaliste de BFMTV-RMC, pour des faits remontant à 2013, le parquet de Paris avait indiqué avoir ouvert une enquête préliminaire pour agression sexuelle, confiée au commissariat du XVIe arrondissement.
Mi-février, la journaliste Fanny Agostini, ancienne présentatrice météo de BFMTV-RMC, passée ensuite par Thalassa, avait révélé dans Mediapart être à l’origine de cette plainte. Selon elle, les faits se seraient produits en 2013 en Corse, à Calvi. Quelques jours plus tard, une seconde femme avait aussi déposé une plainte pour agression sexuelle, harcèlement et exhibition sexuelle, accusant Jean-Jacques Bourdin de faits survenus à la fin des années 1980.
Défense «pas surprise»
«J’ai toujours fermement contesté les faits qui m’étaient reprochés», rappelle, dans son communiqué, le journaliste, qui avait été écarté des antennes de BFMTV et RMC, le 23 janvier, quelques jours après l’ouverture de l’enquête. «Je dénonce l’instrumentalisation publique de cette procédure et déplore les atteintes graves qui ont été portées à ma vie personnelle et à ma vie professionnelle.»
Ce «classement n’est pas une surprise, puisque la plainte était effectivement prescrite», a réagi l’avocate de Fanny Agostini, regrettant toutefois n’avoir été avisée «d’aucun acte d’enquête, ni par les policiers, ni par le parquet».