Charleville-Mézières (F): Deux ans de prison requis contre Lelandais pour agression sexuelle

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Charleville-Mézières (F)Deux ans de prison requis contre Lelandais pour agression sexuelle

Déjà condamné à la perpétuité pour les meurtres de Maëlys et d’Arthur Noyer, il est apparu ce lundi devant le tribunal qui le juge à huis clos pour avoir abusé d’une petite-cousine mineure en 2017.

Entouré de quatre policiers encagoulés, le prévenu est apparu droit dans le box des accusés, carrure imposante dans un sous-pull gris clair au col camionneur, cheveux courts et barbe grisonnante de quelques jours.

Entouré de quatre policiers encagoulés, le prévenu est apparu droit dans le box des accusés, carrure imposante dans un sous-pull gris clair au col camionneur, cheveux courts et barbe grisonnante de quelques jours.

AFP

Deux ans de prison ont été requis lundi à l’encontre de Nordahl Lelandais, déjà condamné à perpétuité pour le meurtre de la petite Maëlys, devant le Tribunal correctionnel de Charleville-Mézières (nord-est de la France) pour une agression sexuelle, qu’il nie, sur une de ses petites-cousines, alors âgée de 14 ans, en 2017. Le procès a duré presque six heures. Le tribunal avait jugé le huis clos nécessaire «pour la sérénité des débats», en raison de la minorité de la victime au moment des faits et de son jeune âge aujourd’hui encore.

Une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes a également été requise, ont indiqué les avocats de la victime et de la défense à l’issue de l’audience qui se tenait à huis clos. La décision doit être rendue le 12 janvier.

«Sans grande surprise», le prévenu «a eu une attitude de dénégation systématique avec un caractère relativement à l’aise au début de l’audience, qui s’est tendu au fil des débats», a relaté l’avocat de la victime, Me Arnault Monnier.

«Froid» et «dédaigneux»

«Il a été particulièrement désagréable sur le plan personnel par rapport à ma cliente, allant jusqu’à remettre en cause son chagrin, puisque les faits s’inscrivent lors de l’enterrement de son père, ce qui rajoute de la douleur à la douleur», a ajouté l’avocat de l’accusation, décrivant un prévenu «froid» et «dédaigneux».

Entouré de quatre policiers encagoulés, le prévenu est apparu droit dans le box des accusés, carrure imposante dans un sous-pull gris clair au col camionneur, cheveux courts et barbe grisonnante de quelques jours. L’ancien maître-chien, resté impassible à l’ouverture de l’audience, est poursuivi pour «agression sexuelle imposée à une mineure de moins de 15 ans» et «menace ou acte d’intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter plainte».

Les faits jugés lundi remontent au 16 mars 2017, alors que la victime avait 14 ans. L’adolescente affirme avoir subi des attouchements, sur les fesses et la poitrine, selon la présidente du tribunal, puis le prévenu aurait menacé de la tuer si elle disait quelque chose. La jeune fille porte plainte en 2019 et Nordahl Lelandais est mis en examen le 27 février 2020.

Il a admis des penchants pédophiles

Nordahl Lelandais, 40 ans, a été condamné en février 2022 par la Cour d’assises de l’Isère à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une mesure de sûreté de 22 ans pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys, 8 ans, lors d’une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère).

Il était également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de 4 et 6 ans au cours du même été 2017. Il avait reconnu le meurtre et ces attouchements, filmés avec son téléphone alors que les fillettes dormaient. Après la projection de ces vidéos au procès d’assises, il a admis des penchants «pédophiles».

La justice voit en lui un «danger social absolu»

L’avocat général avait qualifié lors de ce procès l’ex-militaire de «danger social absolu» et de «grand prédateur». Lelandais avait déjà été condamné en mai 2021 à Chambéry à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer qu’il avait pris en stop à Chambéry en avril 2017. Il n’a pas fait appel de ses condamnations.

L’avocat de la victime, qui doit prochainement intégrer la fonction publique, fait part «d’une certaine culpabilité» chez sa cliente. Les faits jugés étant «les premiers de 2017, elle se dit que, peut-être, si elle avait parlé avant, tout ça ne serait jamais arrivé».

(AFP)

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