Guerre en Ukraine – L’OMS suggère à Kiev de détruire des agents pathogènes de ses labos

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Guerre en UkraineL’OMS suggère à Kiev de détruire des agents pathogènes de ses labos

L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de la sécurité des laboratoires travaillant avec des agents pathogènes à haut risque et d’une potentielle fuite de ces derniers, en cas de destructions de ces installations.

Des cibles civiles ont été bombardées dans la ville de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine, le 11 mars, faisant un mort, selon les services d'urgence, dans ce qui semble être la première attaque directe contre la ville.

Des cibles civiles ont été bombardées dans la ville de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine, le 11 mars, faisant un mort, selon les services d'urgence, dans ce qui semble être la première attaque directe contre la ville.

AFP

L’Ukraine fait partie des pays qui possèdent des laboratoires de santé publique où sont menées des recherches scientifiques sur les maladies infectieuses. On y étudie par exemple comment atténuer les menaces de zoonoses, des maladies dangereuses affectant à la fois les animaux et les humains, y compris, plus récemment, le Covid-19. 

Avec la guerre en Ukraine, l’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de la sécurité de ces installations et d’une potentielle fuite d’agents pathogènes en cas de destructions. C’est pourquoi l’agence des Nations unies a déclaré à l’agence de presse «Reuters», le 10 mars, qu’elle a «fortement recommandé au ministère ukrainien de la Santé et à d’autres organismes responsables de détruire les agents pathogènes à haut risque pour prévenir tout déversement potentiel» qui propagerait une maladie au sein de la population.

Consciente de l’inquiétude que cette recommandation peut créer après les menaces sur les installations nucléaires civiles, l’Organisation l’a replacée dans le contexte plus large de sa coopération depuis de nombreuses années avec les autorités ukrainiennes pour améliorer la sécurité dans ces installations.

Evaluation des risques

L’OMS – qui travaille depuis des années avec ces laboratoires, également soutenus par les États-Unis et l’Union européenne – dans ses recommandations générales sur la sécurité de ces installations «insiste toujours sur une approche basée sur l’évaluation des risques», a souligné Tarik Jasarevic, un porte-parole de l’OMS, interrogé au cours d’un point de presse de l’ONU à Genève. Et de compléter: «Les laboratoires devraient toujours tenir compte de la situation dans laquelle ils se trouvent et s’assurer qu’en cas de menace il y a moyen d’éliminer, en toute sécurité, les pathogènes qui se trouvent normalement dans tous ces pays pour des raisons de santé publique, et ainsi éviter une fuite accidentelle.»

Interrogée par l’AFP à Genève, l’OMS n’a pas fourni de liste des laboratoires en Ukraine, ni indiqué leur niveau de sécurité ou encore expliqué quels agents pathogènes pouvaient s’y trouver. Le porte-parole n’a pas non plus été en mesure de dire si un laboratoire concerné par ces recommandations se trouvait dans une des zones activement bombardées ou occupées par l’armée russe.

(AFP/kaa)

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