Mondial de hockey: Suisse-Allemagne: une affiche qui rappelle des mauvais souvenirs

Publié

Mondial de hockeySuisse-Allemagne: une affiche qui rappelle des mauvais souvenirs

Depuis 2010, l’équipe de Suisse a perdu ses trois matches à élimination directe contre son voisin. Deux fois au Mondial et une aux Jeux olympiques.

Ruben Steiger Riga
par
Ruben Steiger Riga
L’Allemagne avait éliminé la Suisse au Mondial 2021 disputé à Riga.

L’Allemagne avait éliminé la Suisse au Mondial 2021 disputé à Riga.

imago images/ActionPictures

Le moment de vérité approche pour l’équipe de Suisse. Elle affronte jeudi (15h20) à Riga l’Allemagne en quart de finale du Mondial de hockey 2023. La sélection de Patrick Fischer, grâce à une phase de groupe conclue au premier rang, s’est offert le droit de jouer contre le quatrième de l’autre poule. Sur le papier, la Suisse est favorite mais la Mannschaft lui rappelle de nombreux mauvais souvenirs.

Au XXIe siècle, les Helvètes n’ont jamais battu leur voisin dans un match à élimination directe. Que ce soit au Championnat du monde ou aux Jeux olympiques, le bilan est net et sans bavure. 3-0 pour l’Allemagne.

Mondial 2010: la Suisse se heurte à un mur

Une année après son championnat du monde raté en Suisse, la formation rouge à croix blanche entre dans un nouveau cycle. Sean Simpson a remplacé Ralph Krueger après les JO 2010 et plusieurs cadres ont pris leur retraite internationale. La Suisse entame donc ce Mondial avec un effectif renouvelé et de nombreuses incertitudes.

Pourtant elle se qualifie brillamment en phase finale, battant notamment le Canada sur son parcours. Le quart de finale contre l’Allemagne, le pays hôte, représente une chance unique d’aller en demi-finale. La Suisse domine le duel de la tête et des épaules mais se heurte au portier Dennis Endras qui réalise le match de sa vie. Le but de Philipp Gogulla à la mi-match sera le seul de la partie et la troupe de Sean Simpson s’incline 1-0.

JO 2018: un tournoi raté

Yannic Seidenberg avait crucifié la Suisse en prolongation aux JO 2018.

Yannic Seidenberg avait crucifié la Suisse en prolongation aux JO 2018.

IMAGO/USA TODAY Network

Les premières joutes olympiques, celles disputées sans les joueurs de NHL, de Patrick Fischer à la tête de la Suisse sont un véritable cauchemar. Sa sélection ne remporte qu’une seule de ses trois rencontres de groupe, contre la modeste Corée du Sud. En raison du format du tournoi, elle a tout de même le droit à un huitième de finale.

C’est l’Allemagne qui se dresse sur la route des Suisses. À l’image de la compétition, le match commence de façon catastrophique avec une pénalité de match contre Cody Almond après neuf secondes. La Mannschaft ouvre le score. Malgré l’égalisation de Simon Moser (24e), la Suisse s’incline en prolongation et sort par la petite porte alors qu’elle avait de grandes ambitions. Les Allemands iront eux chercher l’argent au terme d’une folle épopée.

Mondial 2021: le silence de Riga

En 2021 à Riga, la Suisse s’était inclinée aux tirs aux buts.

En 2021 à Riga, la Suisse s’était inclinée aux tirs aux buts.

Claudio Thoma/freshfocus

Pour ce championnat du monde disputé, déjà à Riga, à huis clos en raison de la pandémie, les Helvètes terminent deuxièmes de leur groupe derrière la Russie. Le sort leur réserve la Mannschaft. Une belle occasion de prendre une revanche. Les hommes de Patrick Fischer effectuent une première demi-heure parfaite et mènent 2-0 à la 34e minute.

La formation dirigée par Toni Söderholm ne lâche rien et réduit la marque peu avant la pause. S’ensuit alors une dernière période crispante. Les Suisses ne parviennent pas à classer l’affaire et Leon Gawanke égalise à 43 secondes de la sirène finale. Timo Meier et ses coéquipiers boivent le calice jusqu’à la lie et se font sortir aux tirs aux buts. Une nouvelle déception qui reste toujours en travers de la gorge.

Jeudi à Riga, la Suisse bénéficiera d’une chance en or de briser son plafond de verre des quarts de finale et surtout d’effacer les récentes déceptions contre l’Allemagne. En revanche, en cas de nouvelle élimination précoce, on pourra alors définitivement parler de «malédiction» allemande.

Ton opinion