FootballAndi Zeqiri est venu à Bâle avec «la Coupe du monde dans un coin de ma tête»
Le Vaudois de 23 ans a obtenu une première titularisation sous ses nouvelles couleurs contre Young Boys dimanche. Il a choisi de quitter Brighton pour se mettre en valeur.
- par
- Valentin Schnorhk Bâle
L’occasion, Andi Zeqiri l’a eue. Un tir en pivot, sur un service de Zeki Amdouni. En y ajoutant Dan Ndoye, au FC Bâle, on attaque désormais entre Romands. Mais dimanche, contre Young Boys, cela n’a pas suffi à tromper un impérial David von Ballmoos. «C’était un premier match, avec des premières sensations, j’aurais bien sûr aimé marquer tout de suite, mais je suis confiant, assure Zeqiri. Je vais progresser individuellement au fur et à mesure, et cela sera également le cas collectivement. Le coach Alex Frei a un plan bien précis, et j’espère que tout va fonctionner.»
Avenir bouché à Brighton
Arrivé au FC Bâle en début de semaine dernière, l’attaquant prêté par Brighton n’est pas soumis à une période d’adaptation. Son entraîneur a choisi de lui faire confiance presque instantanément. Le temps de le faire entrer en jeu à Brondby en Conference League (défaite 1-0), avant donc de le titulariser dès son premier match au Parc Saint-Jacques, dans le choc contre YB. «Je suis vraiment super content d’être de retour en Suisse, deux ans après que je sois parti, sourit l’attaquant. En plus, c’est un stade particulier, c’est là où j’ai obtenu ma première sélection en équipe de Suisse (ndlr: contre la Grèce, en septembre 2021). J’étais comme à la maison, et j’espère pouvoir rendre ça très rapidement.»
Le Lausannois de 23 ans a un intérêt à y trouver, lui qui avait débuté la saison en Angleterre, avec le club de Premier League auquel il appartient encore. Mais très vite, il a semblé clair que l’avenir lui était bouché. «Lors de chaque présaison, on veut pouvoir jouer un rôle, mais je sais aussi que la Coupe du monde approche, même si ce n’est pas pour tout de suite, explique-t-il. Je l’ai dans un coin de ma tête, même si tout ne tourne pas autour de ça. Mais c’est clairement l’une des raisons qui m’a poussé à faire le choix du FCB.» Un club qu’il dit «particulier, parce que c’est le premier qui s’était intéressé à moi à l’époque».
Constat d’échec?
Cette époque, c’est celle où Zeqiri émergeait comme l’un des véritables talents de demain sous le maillot du Lausanne-Sport. Celle où les attentes placées en lui s’élevaient très haut, même lorsqu’il n’était qu’un (très bon) attaquant de Challenge League. Jusqu’à le convaincre de passer directement de la seconde division suisse au plus grand championnat du monde. Sans grande réussite: 9 matches la première saison, avant de partir en prêt à Augsburg en Bundesliga, où il aura inscrit 2 buts en 22 apparitions. Mais sans être un titulaire indiscutable.
Constat d’échec? «Non, balaye-t-il. Chaque étape offre quelque chose à en tirer, cela fait partie du foot. Moi, je me concentre simplement sur le fait d’essayer de progresser individuellement et collectivement. Et je suis dans un des meilleurs clubs en Suisse pour le faire.» Il ne sera ni le premier, ni le dernier à faire ce chemin-là. Et il a des bons exemples à suivre. Surtout s’il parvient à accrocher le Mondial au passage.