CanadaCampements propalestiniens: plusieurs arrestations dans des universités
Trois personnes ont été arrêtées tôt ce samedi matin dans l’ouest du Canada.
La police d’Edmonton a dispersé samedi à l’aube un campement propalestinien érigé dans l’Université de l’Alberta, dans l’ouest canadien, et interpellé trois individus, deux jours après l’évacuation musclée d’un autre campus dans la même province, à Calgary.
Installés depuis jeudi en soutien à Gaza et pour exiger que l’université divulgue ses investissements et coupe tout lien avec Israël, une centaine de manifestants ont été délogés à la demande du président de l’établissement.
Soutenant «que la sécurité de la communauté universitaire était en péril» et que tout dialogue avait échoué, Bill Flanagan a indiqué dans un communiqué que la «grande majorité» des manifestants avaient quitté les lieux pacifiquement après plusieurs avertissements. Une cinquantaine ont résisté et trois personnes ne faisant pas partie de l’établissement ont été arrêtées, a précisé la police qui ne fait état d’aucun blessé.
Des «munitions spéciales» utilisées
De son côté, le groupe étudiant People’s University for Palestine a fait état de quatre étudiants blessés, dont un hospitalisé. En s’appuyant sur des vidéos publiées en ligne, il dénonce l’utilisation de «gaz et de balles au poivre» mais aussi de «matraques et de vélos pour agresser physiquement les manifestants». Dans un communiqué, un porte-parole de la police reconnait avoir utilisé des «munitions spéciales» mais pas de gaz lacrymogène. Cette opération intervient quelques jours après le démantèlement d’un campement similaire dans la plus grande ville de l’Alberta, Calgary.
Des affrontements impliquant l’utilisation de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants sur le campus de l’Université de Calgary jeudi, menant à l’arrestation de cinq personnes. Ailleurs au Canada, des campements similaires ont été érigés dans plusieurs campus comme celui de McGill, à Montréal, où la direction compte déposer une injonction lundi afin de demander l’évacuation forcée des manifestants.
Suivant l’exemple des initiatives propalestiniennes sur les campus américains, quelques centaines de personnes campent au cœur de l’université de renom depuis deux semaines.