Football: Un début de rêve offre un succès à Servette

Ce pouvait être une revanche, il n’en a rien été. Pour se rappeler la demi-finale de Coupe de Suisse de la Schützenwiese dimanche, il n’y avait que la Tribune Nord de la Praille condamnée pour ce Servette-Winterthour, après les incidents de la semaine dernière. Mais au-delà de ça, sur le terrain, pas de doute: ce sont encore les Grenat qui en sont sortis vainqueurs. Et cette fois, tout s’est joué très, très vite.

Après quatre minutes, Servette menait déjà 2-0. Net. Sans bavure? Question de perspective. Ce sont en effet les grosses imprécisions de Marvin Keller, le portier de Winterthour, qui ont mis les Genevois sur le bon chemin. Dès la 2e minute, Cognat décalait Bolla qui centrait en première intention au sol. Keller voulait intervenir, mais il déviait le ballon dans les pieds d’Enzo Crivelli, qui n’en demandait pas temps. Et puis, presque dans la foulée, Keller offrait un corner à Servette. Bolla le tirait et, en claquant la balle, Keller l’envoyait sur la tête de David Douline, titularisé devant la défense pour l’occasion. 

Forcément, de la sorte, tout est devenu plus facile pour les Servettiens. Un avantage de deux buts dès le début de match, cela change la donne. Et cela offre un sentiment de maîtrise, lequel faisait défaut à l’équipe de René Weiler depuis plusieurs semaines. En théorie, du moins. En fait, cela ne fut pas vraiment le cas: Servette a été incapable d’enfoncer le clou, malgré les situations de contre-attaque en deuxième période. Certes, Dylan Bronn aura touché le poteau juste après son entrée (82e), mais cela reste la principale occasion genevoise. Et en face, Winterthour a fini par insuffler une certaine panique en fin de match, après la réduction du score de Randy Schneider à la 86e minute. Heureusement, il n’y eut rien de plus à signaler.

Servette ne s’en plaindra pas: il a entamé ce tour pour le titre de la meilleure façon possible. Et cela peut lui permettre d’entretenir un fol espoir de revenir sur Young Boys. Avant le déplacement des Bernois à Zurich dimanche, les Grenat n’ont plus «que» cinq points de retard. Rien ne les empêche d’y croire.