Qatar 2022Le Brésil danse, invente et rejoint les quarts
Une leçon de football et de spectacle. La Corée a fait ressortir ce qu’il y a de meilleur en la Seleçao lundi. Pour une sacrée claque (4-1).
- par
- Florian Vaney Doha
Les belles histoires sont éphémères parfois. Les images de cette Corée du Sud qui attendait son bonheur au milieu de la pelouse désertée de l’Education City Stadium resteront. Les héros venant de faire tomber le Portugal regroupés, quelques téléphones montrant la vidéo en direct d’un Uruguay qui sèche à quelques kilomètres de là, les écrans géants de l’enceinte qui jouent le jeu en allant chercher les larmes de certains supporters asiatiques. Et puis ce dénouement, incontrôlé et heureux, lorsque les Coréens ont appris leur qualification au coup de sifflet final d’Uruguay-Ghana. Une des séquences émotions de la Coupe du monde. Qui appartient définitivement au passé: trois jours plus tard, la Corée est éliminée.
L’équipe de Paulo Bento a offert un dernier cadeau au public qatarien: faire ressortir ce qu’il y a de meilleur du Brésil. Cela impliquait qu’elle reçoive une claque: elle y a eu droit. Elle peut quitter l’émirat. Au même titre que le stade 974, coup de cœur de cette Coupe du monde bâti tout en conteneurs, qui accueillait son dernier match et se verra démonter au plus tôt.
Le Brésil, qui a retrouvé Neymar, a encore quelques comptes à régler au Qatar. Dans ce tournoi où tous les favoris ont remporté leur huitième de finale, la Seleçao n’a pas tremblé. Elle a même profité de la première épreuve à élimination directe pour se positionner un tout petit peu plus encore comme épouvantail. La France a marqué des points contre la Pologne. Les Brésiliens ont répondu.
Tout est allé si vite. Tout a été si beau… C’est le Brésil qui cultive le spectacle comme valeur phare qui a pris place sur le terrain. Le même que celui de la seconde mi-temps contre la Serbie. Les dribbles de Raphinha côté droit annonçaient la couleur après à peine six minutes. Ils permettaient de trouver Vinicius Junior au centre pour le 1-0. Trente minutes, 20 mouvements géniaux et dix talonnades plus tard, le score était passé à 4-0. Il finira anecdotiquement à 4-1.
Si bien que le Brésil a surtout dansé lundi soir. Sa célébration, où tout le monde se retrouve dans un coin du terrain pour quelques pas décontractés, oblige. Même Tite, le très sérieux sélectionneur du quintuple champion du monde, s’est pris au jeu sur le but (grandiose, forcément) de Richarlison (3-0). Côté brésilien, tout va plutôt bien.