France – Une ministre refusée dans un avion à cause des règles suisses

Selon une rumeur née sur Twitter, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Amélie de Montchalin aurait été débarquée d’un avion qui devait relier Paris à Genève. Et pour cause, elle ne serait pas vaccinée. Cette rumeur est fausse. Par contre il est exact que la ministre française n’a pas pu prendre un vol pour la Suisse. Explications.

Tout est parti d’un tweet de Jacques Clostermann, qui se présente comme un ancien pilote et un «patriote». Il y affirmait que la ministre avait été débarquée d’un vol vers Genève car elle était «dans l’impossibilité de fournir la preuve d’une vaccination», relate le service CheckNews de «Libération».

Une ministre française non-vaccinée? Voilà qui a fait le régal de quelques antivax ou complotistes et cette «information» a rapidement circulé. Le tweet de Jacques Clostermann a été partagé plus de 7500 fois.

Mais la réalité est différente. Amélie de Montchalin voulait se rendre en Haute-Savoie pour y passer les fêtes en famille. Elle a donc effectivement choisi de s’y rendre via l’aéroport le plus proche: celui de Genève. Elle a demandé les conditions d’un atterrissage en Suisse à l’ambassade de France en Suisse et cette dernière s’est trompée. Il a été indiqué à la ministre que pour «cette situation de (quasi) transit» par Genève il suffisait d’être pleinement vacciné contre le coronavirus. Or c’est faux: pour entrer en Suisse, il faut en plus un test PCR négatif ne remontant pas à plus de 72 heures ou un test rapide antigénique négatif ne remontant pas à plus de 24 heures.

Résultat: ce qui devait arriver arriva. Mercredi, la ministre s’est rendue à l’aéroport de Roissy et à la porte d’embarquement on lui a signifié qu’elle devait avoir un test pour s’envoler pour Genève. Elle n’a donc pas pu embarquer.

Fin de l’histoire: Amélie de Montchalin est bel et bien vaccinée, elle n’a pas été «débarquée» d’un avion mais on lui a interdit de monter dedans.

Ses vacances, enfin, n’ont pas du tout été gâchées. La ministre est allée faire un test à l’aéroport, est-il précisé, «et a pris le vol suivant, environ une heure plus tard, en prenant un nouveau billet.»