Argent russe: La droite verrouille la porte de la task force internationale

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Argent russeLa droite verrouille la porte de la task force internationale

Grâce à une motion d’ordre du PLR, les partis bourgeois repoussent une participation de la Suisse à la task force internationale sur les avoirs russes.

Eric Felley
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Damien Cottier (PLR/NE) a porté la voix de la droite pour reporter la décision concernant la task force internationale.

Damien Cottier (PLR/NE) a porté la voix de la droite pour reporter la décision concernant la task force internationale.

Parlement

Il s’agissait d’un vote attendu ce mercredi au Conseil national. Après les nombreuses critiques à l’internationale, et la position inflexible de Guy Parmelin et du Conseil fédéral, le Conseil national avait l’occasion de se prononcer une nouvelle fois sur la participation de la Suisse à la task force internationale REPO qui traque les avoirs russes. Par une intervention du PLR, et de son chef de groupe Damien Cottier (PLR/NE), les partis bourgeois se sont alignés derrière une motion d’ordre qui renvoie l’objet en commission.

«Ce sont des questions de politique extérieure et de politique économique extérieure importantes, a plaidé Damien Cottier. Il nous semble dès lors opportun que la commission compétente, vraisemblablement la Commission de politique extérieure, fasse un travail d’analyse préalable, avant que notre conseil se prononce».

Manœuvre dilatoire

L’auteur de la motion, l’écologiste Franziska Ryser (V/SG) a dénoncé une manœuvre dilatoire: «Les opinions à ce sujet ont mûri au cours des dernières semaines et des derniers mois, a-t-elle fait remarquer. Aujourd’hui, nous sommes prêts à apporter au Conseil fédéral le soutien politique nécessaire pour faire un pas en faveur de l’Ukraine et une bonne coopération internationale pour mettre en œuvre les sanctions contre la Russie».

Mais face à coalition de l’UDC, du PLR et du Centre, les jeux étaient faits par 101 voix pour la motion d’ordre contre 77. Ce qui a fait réagir le conseiller national genevois Nicolas Walder (V/GE): «À l’international, la Suisse a la réputation d’être restée un havre pour les oligarques russes et leur argent, ce qui sabote une procédure européenne uniforme contre la guerre de Poutine. (…) Les partis bourgeois réitèrent leur tactique dilatoire en repoussant après les élections une votation délicate pour eux».

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