États-Unis: En prison, El Chapo Guzmán vit des «tourments psychologiques»

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États-UnisEn prison, «El Chapo» Guzmán vit des «tourments psychologiques»

Condamné à la perpétuité aux États-Unis, le trafiquant de drogue mexicain ne voit jamais le soleil, selon son avocat. Qui en appelle au soutien de Mexico.

«El Chapo» Guzmán est incarcéré dans les montagnes désertes du Colorado, dans l’une des prisons les plus sécurisées des États-Unis. Il ne sort que trois fois par semaine de sa cellule, sans jamais voir le soleil.

«El Chapo» Guzmán est incarcéré dans les montagnes désertes du Colorado, dans l’une des prisons les plus sécurisées des États-Unis. Il ne sort que trois fois par semaine de sa cellule, sans jamais voir le soleil.

Reuters

L’ex-narcotrafiquant mexicain Joaquín Guzmán, surnommé «El Chapo», a lancé, mardi, via un de ses avocats, un appel à l’aide au Mexique au sujet des «tourments psychologiques» qu’il affirme subir en prison aux États-Unis, où il purge une peine de prison à vie. «Depuis six ans que Joaquín se trouve aux États-Unis, il n’a pas vu le soleil», a déclaré son avocat au Mexique, José Refugio Rodriguez, dans un entretien à Radio Formula.

Incarcéré dans les montagnes désertes du Colorado, dans l’une des prisons les plus sécurisées des États-Unis, Joaquín Guzmán ne sort que trois fois par semaine de sa cellule, sans jamais voir le soleil, a ajouté son avocat. Celui-ci affirme avoir reçu un message vocal d’«El Chapo», 65 ans, par l’intermédiaire de Mariel Colón, une de ses avocates aux États-Unis, et de l’une de ses sœurs.

«Il souffre de troubles psychologiques», a-t-il poursuivi, redoutant une «détérioration» de son état de santé, qui pourrait entraîner un décès prématuré. Les autorités mexicaines doivent veiller sur ses conditions de détention, en fonction d’une convention avec les États-Unis, selon l’avocat.

«Je ne vois pas de possibilités pour lui»

L’ambassade du Mexique aux États-Unis a confirmé, mardi, avoir reçu un courrier électronique de la part de José Refugio Rodriguez, daté du 10 janvier. «Nous allons voir, mais il purge une peine là-bas, il a une peine. Donc, franchement, je ne vois pas de possibilités pour lui, mais je vais examiner la question avec le bureau du procureur», a déclaré le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

«El Chapo», autrefois chef redouté du cartel de Sinaloa, s’élève également contre le non-respect présumé des procédures lors de son extradition, en janvier 2017. En octobre, il avait demandé l’annulation de sa peine et un nouveau procès. Ses doléances interviennent après l’arrestation de l’un de ses fils, Ovidio Guzmán, le 5 janvier dans l’État du Sinaloa, lors d’une opération qui a fait 29 morts (dix militaires et 19 criminels présumés, d’après les autorités).

Le 18 juillet 2019, Joaquin Guzmán a été reconnu coupable de narcotrafic, blanchiment d’argent et d’utilisation d’armes à feu par un tribunal de New York.

Ex-ministre devant le même tribunal

C’est devant ce même tribunal de Brooklyn qu’a commencé, mardi, le procès pour trafic de cocaïne de Genaro Garcia Luna, ministre mexicain de la Sécurité de 2006 à 2012. Il est accusé d’avoir accepté des pots-de-vin pour protéger le cartel de Sinaloa du «Chapo» et d’être impliqué dans un trafic d’au moins 53 tonnes de cocaïne vers les États-Unis.

(AFP)

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