Football: Alain Geiger et Servette: «Salut les amoureux»

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FootballAlain Geiger et Servette: «Salut les amoureux»

La fin de l’histoire d’amour entre les Genevois et Alain Geiger se passe si bien que Joe Dassin en ferait presque une chanson.

Florian Müller
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Florian Müller
Allons Alain, essuie tes larmes.

Allons Alain, essuie tes larmes. 

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Entre le Servette FC et Alain Geiger, on s’est aimé comme on se quitte: tout simplement sans penser à demain. À croire qu’il ne suffit pas toujours de s’aimer bien, quand l’amour fait place au quotidien. 

C’est drôle, hier encore, à la Praille on s’ennuyait. Et c’est à peine si l’on trouvait les mots pour se parler du mauvais temps. Et maintenant qu’il faut partir, on a cent mille choses à dire, qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps. 

«De ces cinq années d’un roman inachevé, on va se faire un conte de fées, mais on a passé l’âge on n’y croirait plus.»

En attendant jeudi soir, et ce match d’adieu, on fait ce qu’il faut, on tient nos rôles. On se regarde, on rit, on crâne un peu. Et l’on sait trop bien que tôt ou tard, demain peut-être ou même ce soir, on va se dire que tout n’est pas perdu. De ces cinq années d’un roman inachevé, on va se faire un conte de fées, mais on a passé l’âge on n’y croirait plus.

Guardiola, Bielsa et tous les autres, au fond de vos bouquins dormez en paix. Une simple histoire comme la nôtre est de celle qu’on n’écrira jamais. Allons Alain, il faut partir, laisser ici nos souvenirs, on va descendre ensemble si tu veux. Et quand elle va nous voir passer, la patronne du Molino, va encore nous dire «salut les amoureux».

On s’est aimé comme on se quitte, tout simplement sans penser à demain. À demain qui vient toujours un peu trop vite, aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien.

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