Vandalisme: Des écologistes lancent la guerre des golfs

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VandalismeDes écologistes lancent la guerre des golfs

À Lausanne, Payerne et Cologny, des activistes s’en sont pris au gazon trop parfait des greens romand. Plainte déposée à Genève.

Eric Felley
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Les activistes ont publié une photo qui les montre à l’œuvre dans la nuit.

Les activistes ont publié une photo qui les montre à l’œuvre dans la nuit.

DR/FB

La semaine dernière, le Golf Club de Lausanne sur les hauts de la ville, a fait l’objet d’une attaque d’un groupe écologiste nommé «Grondements des Terres». Sur son profil Instagram, il se définit comme «Un mouvement de résistances climatiques, paysannes et territoriales en Suisse romande. Dans la nuit de dimanche à lundi, deux autres terrains de golf ont été endommagés à Payerne (VD) et Cologny (GE). Des inconnus y ont laissé des tags et creusé des trous pour les remplir notamment de pommes de terre.

Sur son site, le mouvement écrit: «Nous nous opposons à l’artificialisation des terres, à la destruction des forêts et à la pollution des eaux orchestrées par l’industrie du béton». Les terrains de golf sont aussi dans le viseur des activistes qui se justifient sur Facebook: «Ce sport, extrêmement gourmand en ressources, particulièrement en eau, anéantissant la biodiversité, est réservé aux plus riches uniquement. Les golfs couvrent une surface de 34 km² en Suisse, soit quasi la surface du lac de Bienne».

Selon la télévision Léman Bleu, une plainte va être déposée auprès de la police genevoise. Interrogé par la chaîne, le directeur du golf de Cologny, Pascal Mathieu, conteste vivement cette étiquette de «golf pollueur»: «Nous n’avons pas attendu pour nous inscrire dans une démarche de durabilité, explique-t-il. Nous disposons d’ailleurs d’une grande richesse végétale et animale tout au long du parcours. Nous faisons aussi très attention aux pesticides et à notre impact sur la nature, nous souhaitons par ailleurs organiser prochainement un point d’information sur le sujet».

Sur la RTS, la conseillère nationale écologiste genevoise, Delphine Klopfenstein Broggini, a estimé que ces déprédations avaient un caractère surtout «symbolique».

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