Hockey sur glaceBienne n’a peut-être pas encore dit son dernier mot
Le HC Bienne est le premier finaliste qui, dos au mur, aura préparé un acte décisif en sandales et en jouant au foot-tennis. Acte VI mardi à la Tissot Arena (20 h).
- par
- Cyrill Pasche
Genève-Servette, qui semble irrésistible depuis sa victoire 7-1 de samedi aux Vernets, mène 3-2 dans la finale et peut s’emparer du titre dès mardi à la Tissot Arena. Mais voici tout de même pourquoi le HC Bienne n’a peut-être pas encore dit son dernier mot, et ce à quoi les Seelandais pourraient s’accrocher pour forcer la tenue d’une septième manche – jeudi aux Vernets, le cas échéant – dans cette finale.
Les bienfaits de la relaxation
Surtout pas de glace. Surtout, ne pas penser au hockey et encore moins à Genève-Servette. Tel a été le mot d’ordre du staff biennois aux joueurs, après la claque 7-1 de samedi lors de l’acte V à Genève. Au programme: sandales, massages et foot-tennis. «Il fallait se vider la tête et penser à autre chose», souligne le capitaine, Gaëtan Haas. Une approche à double tranchant, mais une approche qui colle si bien à ce HC Bienne imprévisible. Les Genevois, en tout cas, sont prévenus: les Biennois, qui ne se sont entraînés ni dimanche ni lundi sur la glace, ont tourné la page et reviennent avec une énergie nouvelle. «L’idée est que les joueurs retournent sur la glace gonflés à bloc», glisse Thomas Zamboni, coach assistant et spécialiste de la vidéo au HCB.
Säteri comme Genoni
Ne jamais enterrer trop vide un grand gardien, surtout lorsqu’il s’agit d’un champion du monde et olympique. Harri Säteri, qui avait obtenu un blanchissage en quarts contre Berne puis un autre en demies contre Zurich, n’a pas encore «volé» de match dans cette finale. Il n’est pas encore trop tard pour réaliser quelques exploits. Sorti après 40 minutes samedi lors d’un cinquième acte cauchemardesque, le Finlandais devrait reprendre place devant les filets mardi pour la sixième manche. Comme Leonardo Genoni l’an passé avec Zoug, Säteri possède suffisamment d’expérience, de talent et de détermination pour renverser à lui seul cette finale.
La malédiction des t-shirts de champion
Dans le camp genevois, et malgré toute la prudence affichée depuis samedi, les t-shirts de champion de Suisse sont imprimés et prêts à être distribués mardi soir à la Tissot Arena. Pendant que les Aigles batailleront sur la glace, les caisses de champagne et de bière seront bien au frais dans la soute du car de l’équipe. Aux Vernets, on planifiera déjà le retour triomphal des champions plus tard dans la nuit. L’anecdote est légendaire: en 2003, Davos menait 2-0 en finale lorsque le manager de l’époque, le Romand Gérard Scheidegger, s’était laissé photographier devant son ordinateur avec le logo des t-shirts commémoratifs «HC Davos - Meister 2003» sur son écran. Sacrilège! Quatre matches plus tard, Lugano, qui avait affiché la photo dans son vestiaire, soulevait le trophée de champion de Suisse. Genève-Servette n’a évidemment pas commis un tel faux pas, mais les Biennois puiseront certainement une grande motivation à l’idée saboter les festivités prévues ce mardi déjà.