Réunion pour la Moldavie, victime collatérale du conflit en Ukraine

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FranceRéunion pour aider la Moldavie, victime collatérale de la guerre en Ukraine

«Coincé» entre la Roumanie et l’Ukraine, le petit pays de 2,6 millions d’habitants accueille bon nombre de réfugiés et a vu la Russie freiner ses livraisons de gaz. D’où une conférence de soutien à Paris.

La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants, subit de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine, en particulier sur le plan énergétique, alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportations de gaz vers Chisinau.

La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants, subit de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine, en particulier sur le plan énergétique, alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportations de gaz vers Chisinau.

AFP

La Conférence internationale de soutien à la Moldavie s’est ouverte, lundi, avec le double objectif d’apporter une aide d’urgence à la population pour traverser l’hiver et d’accompagner ses dirigeants pour obtenir l’adhésion à l’Union européenne. La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants, candidat depuis fin juin à l’entrée dans l’UE, est voisine de l’Ukraine. Et elle subit de plein fouet les conséquences de la guerre, en particulier sur le plan énergétique, alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportations de gaz vers Chisinau.

«Il faut aider la population à tenir», a souligné la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, ajoutant que de l’aide matérielle et financière sera accordée lundi.

L’hiver n’arrange rien

La «plateforme internationale de soutien à la Moldavie» a été lancée à l’initiative de l’Allemagne, de la France et de la Roumanie. Deux éditions se sont déjà déroulées, la première à Berlin, en mars, la seconde à Bucarest, en juillet. Mais cette troisième réunion revêt une importance particulière, avec l’arrivée de l’hiver et «le chantage au gaz russe», a résumé une source diplomatique française.

«La Russie a coupé une bonne partie du gaz qu’elle livrait habituellement à la Moldavie et, par ailleurs, les exportations d’électricité en provenance d’Ukraine ne sont plus possibles du fait des bombardements sur les infrastructures ukrainiennes», a rappelé Catherine Colonna. De plus, la Moldavie n’a pas de capacité de stockage de gaz.

Plus d’un milliard pour l’hiver

«Dans le cas de la Moldavie, il y a nécessité de maintenir la paix, la stabilité et la sécurité, et toute l’aide que nous recevons est un investissement dans notre stabilité commune, non seulement en Moldavie, mais encore dans le reste de l’Europe», a déclaré le ministre moldave des Affaires étrangères, Nicu Popescu. Dans un entretien récent, il avait évalué à 1,1 milliard d’euros le besoin de financement supplémentaire pour couvrir les surcoûts énergétiques du pays cet hiver.

«Il faut aider la population à tenir.»

Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères

Son gouvernement s’est tourné vers la Roumanie pour acheter du gaz à bas prix, mais le pays demeure extrêmement vulnérable, avait-il insisté. «À l’heure actuelle, nous fournissons entre 80 et 90% des besoins  de la République de Moldavie en termes d’électricité, mais nous devons faire plus en termes d’accessibilité durable pour la capacité d’approvisionnement du pays», a expliqué le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu.

Encore 80’000 réfugiés

La Moldavie est menacée militairement par la Russie, avec la présence de soldats russes sur le territoire moldave, dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie. D’un point de vue économique, elle a dû accueillir de nombreux réfugiés ukrainiens fuyant la guerre. «Certains sont repartis, mais la Moldavie compte encore environ 80’000 réfugiés ukrainiens», qu’il faut aider, avait souligné Nicu Popescu.

Lundi, 50 délégations internationales représentant l’Union européenne, les États-Unis, le Canada et le Japon, ainsi que des organisations internationales et des institutions financières internationales, dont le FMI et la Banque mondiale, participent à la conférence.

(AFP)

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