SuisseVaccinés et non-vaccinés sont stressés, mais pas pour les mêmes choses
Une étude de l’Université de Bâle montre qu’il existe de grandes différences concernant les facteurs de stress entre les personnes vaccinées et les non-vaccinées.
Dans une nouvelle enquête parue ce mardi, la Swiss Corona Stress Study de l’Université de Bâle montre que «le stress psychologique reste élevé en période de pandémie et qu’il existe de grandes différences concernant les facteurs de stress entre les personnes vaccinées et les non-vaccinées.»
Les premières différences entre les deux groupes s’observent «dans les facteurs associés à l’expérience subjective du stress» et sont le plus marquées par les mesures prises, telles que l’exigence du certificat de vaccination. L’étude montre que «la majorité des personnes non vaccinées trouvent ces mesures stressantes, tandis que la majorité des gens vaccinés ressentent un soulagement».

Le stress engendré par la peur des conséquences que le coronavirus peut avoir sur la santé est aussi différent entre les vaccinés et les non-vaccinés. Les premiers sont plus nombreux à déclarer être stressés. Les principales craintes évoquées sont: la peur qu’un proche tombe gravement malade, celle d’une infection longue ou encore que leurs enfants puissent ramener le virus à la maison et infecter des proches.
D’ailleurs, l’étude souligne que les parents vaccinés ont plus peur que les non vaccinés que leurs enfants soient contaminés. «Dans le groupe des répondants ayant des enfants âgés de 4 à 11 ans (un total de 2079), seuls 17% des parents vaccinés n’ont pas du tout peur que leur enfant soit infecté. Parmi les parents non vaccinés, ce chiffre est de 68%».
Consommation de substances en hausse
L’étude dévoile encore que 19% des répondants présentent des symptômes dépressifs graves, tout en précisant qu’«il n’y a aucune corrélation avec le statut vaccinal». Lors du confinement en avril 2020, ce chiffre était de 9%, en mai (levée partielle des mesures), il était de 12% et de 18% lors de la deuxième vague en novembre.

Enfin, les résultats montrent une hausse de la consommation de substances. Parmi les 3544 personnes prenant des sédatifs ou des aides au sommeil, «53,6% ont signalé une augmentation, 3,5% une diminution et 42,9% ne notent aucun changement». Une tendance similaire apparaît pour la nicotine, l’alcool et le cannabis. «Le degré de consommation de ces substances est associé à l’intensité du stress, de la peur ou des symptômes dépressifs», conclut le communiqué.