BasketballClint Capela: «Je veux rester en NBA le plus longtemps possible»
L’unique joueur suisse à évoluer en NBA est de retour chez lui, à Genève. Au cours d’une conférence de presse, jeudi, il a notamment évoqué sa carrière, son camp, et l’équipe de Suisse.
- par
- Jérémy Santallo Genève
Giuseppe Cappellano s’en rappelle comme si c’était hier. «Avant de connaître la France avec Chalon puis la NBA, Clint Capela était ici entre 14 et 16 ans, se remémore le président du Meyrin Basket, venu assister jeudi midi à la conférence de presse organisée par le pivot genevois en marge de sa semaine dédiée aux jeunes avec le «Capela Camp». Quand je repense au Clint de l’époque, frêle et tout timide, et que je le vois maintenant…»
Avec Meyrin, Capela avait changé de catégorie de jeu tous les trois mois, tant ses progrès avaient été vertigineux. Il est aujourd’hui un joueur NBA qui pèse plus de 20 millions de dollars par année et qui va entamer à l’automne sa dixième saison dans la plus grande ligue du monde. Et au cœur de son rendez-vous avec les médias, «CC» ne s’en est pas caché. «Mon objectif est clair: c’est de rester là-bas le plus longtemps possible.»
Depuis quelques années, son projet a fait une victime collatérale: il s’agit de l’équipe de Suisse. Le Meyrinois de 29 ans n’a plus joué pour son pays depuis l’été 2019 et ce succès retentissant face à l’Islande à Montreux. Jeudi, il a confirmé qu’il ne rejoindrait pas le groupe d’Ilias Papatheodorou pour la dernière fenêtre de préqualifications vers l’Euro 2025. La sélection s’entraîne pourtant cette semaine à… Genève avant ces matches à Fribourg.
«Je ne serai pas sur le terrain mais probablement dans les gradins, explique Capela. Bien sûr que ça me manque. Je n’ai jamais ressenti en NBA ce que j’ai vécu ce jour-là à Montreux. Mais dans la vie, il faut savoir faire des choix et les assumer. Après la sélection cet été-là, j’ai eu des blessures au pied (ndlr: il y a eu l’épaule aussi) avant mon transfert de Houston. J’ai en quelque sorte payé ce choix. Pour venir en sélection, il faut que les conditions soient réunies.»
Faut-il en déduire que celles entourant l’équipe de Suisse étaient trop… précaires? «Je ne dis pas que c’est de leur faute. L’investissement des milliardaires dans les franchises NBA est tout autre. Là-bas, nous sommes pris en charge comme des bébés, image Capela, avant d’approfondir. Après l’Islande, je n’ai pas non plus vu le soutien attendu des amateurs de basket en Suisse. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me consacrer plutôt à ma carrière.»
La rumeur Dallas
Ces derniers jours, celle-ci est faite de rumeurs qui l’envoient chez les Dallas Mavericks de Luka Doncic. Alors, attiré? «Je suis sous contrat avec Atlanta, je suis excité par ça, c’est tout», balaie-t-il. Tout juste a-t-il reconnu ne pas être «trop sûr de son avenir avec les Hawks.» «Cela fait partie de notre quotidien, surtout lorsque ton équipe gagne moins. Tout ce que je peux contrôler, c’est être en forme pour pouvoir être performant l’année prochaine.»
En attendant le «Capela Game» de dimanche (19h30), Clint «redonne» aux 120 jeunes qui ont misé sur son camp. «J’essaie d’être accessible, donner des conseils, faire des exercices avec eux», énumère-t-il. Après être arrivé avec 1h30 de retard jeudi, il s’est rattrapé à la fin en prenant le temps de discuter. «Ça fait du bien de revenir à Meyrin, nous a-t-il dit. J’ai une vraie connexion avec les gens d’ici, parce que c’est là que tout a commencé.»