FootballNicolas Gétaz: «La pression sera sur St-Gall, pas sur Yverdon»
A quelques heures de disputer la première demi-finale de Coupe de sa carrière, le Vaudois est convaincu que son équipe a tout pour réaliser un nouvel exploit, ce jeudi au stade Municipal (19h).
- par
- André Boschetti
La longue attente est sur le point de prendre fin. Depuis le 8 février et cette qualification pour les demi-finales de la Coupe de Suisse aux dépens du Lausanne-Sport, Yverdon ne pense plus qu’à ce choc, presque historique, contre le FC Saint-Gall de Peter Zeidler. Un rendez-vous d’ores et déjà inoubliable que l’équipe d’Uli Forte abordera dans dans ce costume d’outsider qui semble lui convenir à merveille. Une confiance que résume Nicolas Gétaz. A 30 ans, le défenseur dont le LS ne voulait plus l’été dernier est l’un des hommes de base et d’expérience de cet Yverdon Sport qui veut encore étonner. Interview.
Nicolas Gétaz, comment est l’atmosphère dans l’équipe à quelques heures du coup d’envoi de cette demi-finale?
Très sereine, tranquille. Sinon, je ne sens aucune nervosité particulière mais seulement une certaine impatience que ce match commence enfin. Le groupe compte assez de joueurs d’expérience, qui ont pour la plupart joué à l’étage supérieur, pour que l’on aborde ce duel avec le bon état d’esprit. Et puis, il y a une telle solidarité au sein de notre groupe que tout est possible.
On sent qu’au sein du club, du président aux joueurs, chacun est convaincu qu’YS peut se qualifier pour la finale…
Oui, c’est le cas. Depuis juillet dernier, le groupe a un vécu commun qui l’a soudé. Le fait de vivre des moments très forts, que ce soit en championnat ou surtout en Coupe, est une vraie force. Grâce notamment aux deux exploits que nous avons déjà réalisé contre Zurich et le LS, on a tous la conviction qu’on peut en réussir un troisième.
La dernière fois qu’un club de Challenge League s’est qualifié pour la finale de la Coupe, c’était le LS en 2010. Une aventure à laquelle vous aviez en partie participé, non?
C’est vrai, cette saison-là, j’avais fait mes débuts en tant que professionnel. Je me souviens même avoir disputé le premier tour de cette Coupe, contre Colombier. Il s’agissait même de mon tout premier match officiel avec le LS. Mais comme j’avais peu de temps de jeu, j’avais préféré quitter Lausanne pour Yverdon en janvier 2010, mais j’avais bien sûr gardé le contact avec mes anciens coéquipiers et suivi leur fantastique épopée de très près. Et c’est vrai que les deux parcours se ressemblent un peu.
Comme pour le LS en 2010, Saint-Gall sera le dernier adversaire entre Yverdon et la finale…
Oui et, comme le LS il y a douze ans, je suis persuadé que nous pouvons réaliser un nouvel exploit. St-Gall est clairement le grand favori de cette demi-finale et ses résultats, depuis janvier, sont là pour nous rappeler l’ampleur de notre tâche. La pression sera donc sur eux, pas sur nous. Je dirai même qu’une défaite de St-Gall à Yverdon jeudi ne serait pas normale du tout, alors que pour nous, cette rencontre ce ne sera que du bonheur.
Si St-Gall aligne les bons résultats depuis février, on ne peut pas en dire autant d’Yverdon. Comment expliquez-vous cette petite baisse de régime depuis deux mois?
C’est indéniable que nos performances ne sont plus aussi bonnes depuis notre qualification contre le LS, en février. Psychologiquement, il y a certainement eu un involontaire petit relâchement. En championnat, nos prestations ont manqué de régularité. C’est vraiment dommage car je suis certain que dans un contexte différent, nous aurions très pu être à la place d’un FC Schaffhouse aujourd’hui. Tout près des premiers. Mais ne pas lutter dans le haut du tableau nous permet peut-être de mieux nous focaliser sur cette demi-finale. Sans la moindre arrière-pensée.
En cas d’élimination ce jeudi, le bilan de cette première saison en Challenge League sera-t-il toujours positif?
Absolument. L’objectif déclaré du club était le maintien et nous l’avons atteint sans problème. Cela dit, nous sommes tous ambitieux et j’admets que notre neuvième place actuelle ne nous satisfait pas. Sur sa valeur, Yverdon mériterait d’être bien mieux classé. A nous de le prouver sur le terrain en profitant de ces six derniers matches de championnat pour remonter un peu au classement.
Et vous, êtes-vous satisfait de votre saison sur un plan personnel?
Globalement oui, même si je suis conscient que mes prestation ont parfois manqué de régularité en première partie de saison. Des hauts et des bas dus principalement à la fatigue après avoir très peu joué au LS durant près de deux ans. Il m’a fallu un peu de temps pour retrouver le bon rythme et savoir le conserver une semaine après l’autre. Une période délicate qui est heureusement derrière moi. Depuis janvier, je me sens vraiment en très bonne forme et je me réjouis déjà de le montrer avec plus de constance encore la saison prochaine.