France: «T’es bonne»: quatre gendarmes condamnés pour harcèlement

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France«T’es bonne»: quatre gendarmes condamnés pour harcèlement

Des agents strasbourgeois ont écopé de prison avec sursis pour avoir harcelé sexuellement une collègue.

«Il fallait qu’une sanction exemplaire soit prononcée, et je pense qu’elle l’est», a déclaré l’avocate de la gendarme harcelée.

«Il fallait qu’une sanction exemplaire soit prononcée, et je pense qu’elle l’est», a déclaré l’avocate de la gendarme harcelée.

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Quatre gendarmes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis par le tribunal de Strasbourg pour des faits de harcèlement sexuel commis sur une collègue trentenaire du Groupe d’observation et de surveillance de Strasbourg, entre 2016 et 2021.

«Il fallait qu’une sanction exemplaire soit prononcée, et je pense qu’elle l’est» a déclaré jeudi à l’AFP Delphine Gilbert, l’avocate de la victime désormais âgée de 41 ans. «Et pour ma cliente, qui a été très peu soutenue par sa hiérarchie pendant tous ces mois, c’est un soulagement», a-t-elle ajouté.

«Elle était en grande souffrance, elle avait songé à se suicider avec son arme de service. Pour elle c’est un long chemin, elle n’est pas tirée d’affaire, elle présente encore à ce jour un état de stress post-traumatique.»

Photomontages pornographiques

Hervé G., Stéphane H., Geoffrey K. et Germain Y., trois supérieurs hiérarchiques et un collègue de la militaire, étaient poursuivis pour lui avoir imposé, «de façon répétée, des propos ou comportement à connotation sexuelle» à caractère «dégradant ou humiliant», notamment en diffusant sur un groupe WhatsApp des photomontages pornographiques où le visage de la victime était ajouté. Ils lui ont également adressé «de manière récurrente» des propos à connotation sexuelle très crus.

À l’arrivée de la gendarme le matin, rapporte France 3, ses collègues ont par exemple lancé: «Avant de me dire bonjour, tu me suces la bite», «T’es bonne» ou encore «Je te mets ma bite dans du pain, ça te fera un sandwich».

Ils ont été condamnés à des peines de 18, 12, 6 et 3 mois de prison avec sursis, les trois premiers étant également condamnés à des peines d’inéligibilité de même durée.

Sollicité, Eric Amiet, l’avocat des quatre gendarmes, n’était pas joignable. Interrogée sur d’éventuelles sanctions disciplinaires et sur la prise en charge des frais d’avocats des gendarmes au titre de la protection fonctionnelle, la gendarmerie de la zone de défense et de sécurité Est n’a pas répondu.

(AFP/R.M.)

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