Côte d’IvoireAu moins dix morts après de fortes pluies à Abidjan
De fortes pluies a Abidjan ont provoqué la mort d’au moins 10 personnes.
Au moins dix personnes sont mortes dans la nuit de jeudi à vendredi après de fortes pluies à Abidjan, notamment dans plusieurs glissements de terrain, selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) de Côte d’Ivoire. «Nous avons enregistré dix morts, neuf à Yopougon et un à Cocody-Angré», deux quartiers d’Abidjan, respectivement à l’ouest et au centre, a déclaré à l’AFP le capitaine et adjoint au chef des opérations du GSPM, Anicet Bah.
Dans la zone industrielle de Yopougon, un premier glissement de terrain «aux environs de 3 heures du matin» a fait «quatre décès» et un blessé, a-t-il précisé. Dans la même zone, à la suite d’un deuxième glissement de terrain, les sapeurs-pompiers ont fait état de «sept blessés et quatre décès dont un enfant», a-t-il ajouté. À Attécoubé-Mossikro, une autre partie de Yopougon, le corps d’une personne décédée a été sorti d’un éboulement, à l’aube.
Un glissement de terrain en juin
Dans la commune de Cocody, «une personne a été emportée par les eaux», dont le corps a été retrouvé dans un caniveau par des habitants, a affirmé le capitaine Anicet Bah. Le bilan est provisoire. À Yopougon, «trois victimes sont supposées avoir été emportées par les eaux», mais «les recherches sont restées vaines», a-t-il déploré. Il affirme que «les opérations ont été arrêtées».
Mi-juin, cinq personnes, un couple et leurs trois enfants, sont mortes dans un glissement de terrain, également à Yopougon. Ce quartier populaire de l’ouest d’Abidjan avait déjà été endeuillé l’an dernier, lors d’un éboulement dans lequel six personnes sont mortes, après une nuit de pluies intenses. Les constructions précaires dans des zones inondables, habitées par des populations pauvres, sont légion dans cette métropole d’Afrique de l’Ouest de 5,6 millions d’habitants en croissance continue.
Les mois de juin et juillet sont au cœur de la saison des pluies, dans ce pays au climat tropical. Début juin, l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (OSCS), un organisme gouvernemental, avait indiqué que 15 enfants étaient morts depuis le début de l’année, en lien avec les intempéries. L’an dernier, 19 personnes sont mortes lors de plusieurs épisodes de fortes précipitations et 18 personnes ont perdu la vie en 2020 pendant la saison des pluies.