Football: Servette fait pleurer tout Winterthour

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Les Grenat, menés au score sans avoir rien montré, resurgissent de nulle part pour s’imposer (1-2) en Super League. Et s’installer plus solidement à la deuxième place du classement.

Daniel Visentini Winterthour
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Daniel Visentini Winterthour
Kevin Mbabu déborde Nishan Burkart.

Kevin Mbabu déborde Nishan Burkart.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

La troisième fois aura été la bonne. Après deux premiers renvois, la pelouse de Schützenwiese n’était plus gelée et pouvait enfin accueillir ce match en retard de la 17e journée. L’occasion pour Servette de s’installer plus solidement à la deuxième place en creusant un écart; l’opportunité pour Winterthour de redonner la lanterne rouge à Zurich. A ce petit jeu, ce sont les Grenat qui ont le sourire et Winterthour qui pleure. Les Zurichois menaient au score, auraient mérité de doubler la mise sans doute, mais ce sont les Servettiens qui ont refait surface pour s’imposer, avec pas mal de réussite, c’est vrai.

En marge de ce succès si important pour le classement, l’attraction, c’était Kevin Mbabu, bien sûr. De retour au Servette FC, qu’il avait quitté en 2013, le latéral prêté par Fulham jusqu’à la fin de la saison a à peine eu le temps de souffler depuis son arrivée à Genève dimanche qu’il était déjà sur la pelouse zurichoise. Pas de surprise: il a encore besoin de rythme, lui qui a si peu joué à Fulham et plus du tout d’ailleurs depuis le 5 novembre.

A Servette, le problème était ailleurs: dans le manque d’idées, de jeu, de tout en fait. Privés de Frick (malade il est rentré à Genève mercredi matin), les Grenat ont pu compter sur Edin Omeragic, auteur de deux sauvetages en première période et d’une énorme claquette en fin de partie. Mais à force de s’enfermer dans des schémas stériles, sans aucune projection ou presque, à force de rester le plus souvent avec un bloc bas, sans mettre de pression sur les Zurichois, ceux-ci ont pris confiance.

A domicile, ils restaient sur quatre succès 1-0 de suite. Quand Ardaiz a hérité du ballon sur un centre et qu’il a profité de la situation pour ouvrir le score, ils se sont peut-être dit que l’histoire allait se répéter.

Mais Servette est un animal curieux. Capable du meilleur sans savoir en profiter (contre Sion), capable du pire en trouvant une solution improbable pour l’éviter et même pour sîmposer. A Winterthour, après n’avoir rien montré ou presque sinon ses propres limites, il aura fallu un débordement de Baron (qui remplaçait Clichy) et un centre pour la tête de Stevanovic afin d’égaliser, dix minutes après le but zurichois. Di Giusto avait touché le poteau peu avant…

Mieux: sur une action qui n’en était pas vraiment une, Valls se retrouvait en position de frappe. Son tir, dévié, trompait Kuster en le lobant pour mourir dans le petit filet. Servette était passé en 4-4-2 pour plus de simplicité. Cela avait suffi, il s’y sentait mieux. La réussite a fait le reste. La baraka est-elle de retour dans les rangs grenat?

Winterthour - Servette 1-2 (0-0)

Schützenwiese, 7800 spectateurs. Arbitre: St. Horisberger.

Buts: 53e Ardaiz 1-0; 63e Stevanovic 1-1; 77e Valls 1-2.

Winterthour: Kuster; Gantenbein, Schmid, Lekaj, Diaby; Arnold (64e Abedini); Rodriguez (46e Corbaz), Buess, Di Giusto (86e Hollenstein), Burkart (74e Ltaief); Ardaiz (74e Ballet).

Servette: Omeragic; Mbabu (57e Magnin), Rouiller, Severin, Baron; Antunes (64e Kutesa), Douline (57e Cespedes), Valls; Stevanovic, Bedia (58e Crivelli), Pflücke (91e Rodelin).

Avertissements: 52e Antunes (jeu dur), 72e Gantenbein (jeu dur).

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