Washington appelle à ne pas sacrifier le climat sur l’autel de la guerre 

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DavosWashington appelle à ne pas sacrifier le climat sur l’autel de la guerre

La guerre en Ukraine ne doit pas servir de «prétexte» pour relâcher les efforts en matière de transition énergétique, a plaidé mardi à Davos l’émissaire américain pour le climat, John Kerry. 

L’émissaire américain pour le climat, John Kerry (à g.), lors d’une conférence de presse au World Economic Forum à Davos, mardi.

L’émissaire américain pour le climat, John Kerry (à g.), lors d’une conférence de presse au World Economic Forum à Davos, mardi. 

REUTERS

«Nous ne devons pas permettre la création d’un faux récit selon lequel ce qui s’est passé en Ukraine rend inutile la nécessité de poursuivre et d’accélérer ce que nous faisons pour résoudre la crise du climat», a estimé mardi John Kerry. Le dirigeant américain s’est exprimé lors d’une conférence de presse pendant la réunion du Forum économique mondial (WEF), à Davos.

L’enjeu de l’énergie

«Nous pouvons faire face à la crise ukrainienne ainsi qu’à la crise énergétique, tout en faisant face à la crise climatique, a-t-il déclaré. Personne ne devrait penser que la crise ukrainienne est un prétexte pour soudainement étendre les anciens types d’infrastructures.»

L’invasion russe en Ukraine a entraîné un profond bouleversement sur les approvisionnements en énergie, Moscou étant un des principaux exportateurs mondiaux de pétrole et de gaz, surtout en ce qui concerne l’Europe qui souhaite réduire rapidement sa dépendance aux hydrocarbures russes.

Infrastructures à moderniser 

«Il doit y avoir un nouvel approvisionnement pour l’Europe», a poursuivi John Kerry. Mais «ce que nous ne devons pas faire, et qui est pourtant mis en avant par certaines personnes, c’est l’idée qu’il faudrait une reconstruction complète du type d’infrastructures que nous avions au siècle dernier pour faire face à cette crise.»

«Être plus créatifs» 

«Nous devons être plus créatifs et malins que cela», a-t-il jugé, rappelant que les émissions de CO2 et l’utilisation de charbon avaient encore augmenté l’an dernier. Il évoque en revanche comme piste possible le gaz de schiste et estime que les différentes alternatives à l’énergie russe, conjointement aux avancées technologiques, permettront à terme de compenser les pertes générées par un embargo russe.

(AFP)

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