SuisseMalgré le Covid, il n’y a pas eu plus de personnes à l’aide sociale en 2020
L’an dernier, 272’100 personnes ont reçu au moins une prestation financière de l’État. Soit une hausse de seulement 0,2% par rapport à 2019, rapporte mardi l’Office fédéral de la statistique.
En 2020, le taux d’aide sociale est resté inchangé à 3,2% en Suisse, et ce malgré la pandémie de Covid-19. Ainsi, 272’100 personnes ont reçu au moins une prestation financière de l’État, soit 633 de plus qu’en 2019. Cela correspond à une hausse de 0,2% sur un an, rapporte mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS). Les chiffres de l’OFS révèlent qu’il a, en revanche, été plus difficile de sortir du social.
Les répercussions de la pandémie sur l’aide sociale s’observent avant tout dans l’évolution de la part des personnes sorties de l’aide sociale. En 2020, 48’600 ménages environ ont pu en sortir, soit quelque 4,5% de moins qu’en 2019. Sur l’ensemble des ménages assistés, la part de ceux qui ont pu sortir de l’aide sociale a atteint 28,3%, taux le plus bas jamais enregistré depuis 2013.
Crise oblige, le nombre de ménages sortis de l’aide sociale car ils ont repris une activité professionnelle a baissé de 2,6%. En parallèle, plus de personnes ont quitté l’aide sociale parce qu’elles l’ont remplacée par d’autres prestations sociales (+2,4%).
Les mesures prises par la Confédération ont payé
Pour enrayer la pandémie, de nombreux domaines de la vie publique ont été temporairement fortement restreints et de nombreuses entreprises ont dû réduire leurs activités, voire les cesser complètement. En conséquence, le nombre de chômeurs enregistrés a fortement augmenté entre février 2020 et mai de la même année. Mais cette hausse et la mauvaise conjoncture ont eu peu de répercussions sur l’aide sociale, grâce notamment aux mesures prises par la Confédération et les cantons pour amortir les retombées économiques de la pandémie.
L’extension de la réduction de l’horaire de travail (augmentation du nombre de salariés percevant des indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail de 5000 en février à 1,36 million en avril 2020) et le versement de prestations de l’allocation pour perte de gain Covid-19, à environ 245’000 personnes, ont permis de limiter la casse.
D’autres mesures ont également joué un rôle important telles que l’allongement de la durée d’octroi maximale des indemnités de chômage de cinq mois et demi, les indemnisations pour les cas de rigueur et les aides pour assurer la liquidité des entreprises, rappelle l’OFS, dans son communiqué.