Ski alpinMauro Caviezel: «Cela ne suffisait plus pour le ski de haut niveau»
Quelques jours après l’officialisation de sa retraite, le Grison de 34 ans, ému, a tenu une conférence de presse à Wengen. Victime d’un nouveau gros choc à la tête fin novembre, ses efforts de réhabilitation n’ont pas été suffisants pour poursuivre sa carrière.
- par
- Sylvain Bolt
Mauro Caviezel, victime de deux lésions à la tête ces dernières saisons, a décidé de mettre un terme à sa carrière.
ImagoMauro Caviezel a choisi le même cadre que son pote d’enfance Carlo Janka pour mettre des mots sur l’annonce de sa retraite, une année après l’annonce de «Janks». Dans le cinéma de Wengen, le Grison de 34 ans, qui avait annoncé cette semaine qu’il mettait un terme à sa carrière, a invité la presse pour raconter les raisons de son retrait.
«Je suis désormais en bonne santé, je dors de nouveau bien et je n’aurai pas de séquelles, ce qui est le plus important»
«C’était un long processus, car il n’est pas facile de dire au revoir à ma vie de skieur professionnel, a-t-il expliqué, très ému. Je voulais surtout retrouver mes capacités au niveau de la tête, que tout soit en ordre, mais je me suis rendu compte que malgré tous mes efforts, cela ne suffisait plus pour le sport de haut niveau.»
Deux gros chocs à la tête
Après une importante commotion cérébrale consécutive à une chute lors de la dernière descente d’entraînement à Garmisch, en janvier 2021, il avait failli dire stop. «Je m’étais alors demandé si c’était déjà la fin, mais je suis revenu», a-t-il rappelé. De retour lors de la tournée nord-américaine cette saison, le frère de Gino Caviezel avait été victime d’une lourde chute fin novembre lors du super-G de Lake Louise (Canada). Tombé à haute vitesse, le Grison avait tapé la tête contre le sol et était resté de longues minutes inconscient, faisant craindre le pire. Il s’en était sorti avec un traumatisme crânien.
«J’ai fait une liste des pour et des contre avec ma copine au début de cette année et après une longue réflexion, j’ai décidé que c’était le bon moment d’arrêter ici à Wengen», lors de ma course préférée, a expliqué le médaillé de bronze du combiné aux Mondiaux de Saint-Moritz en 2017, qui compte 12 podiums (une victoire) en Coupe du monde. «Je suis désormais en bonne santé, je dors de nouveau bien et je n’aurai pas de séquelles, ce qui est le plus important», a ajouté le vainqueur du globe de cristal de super-G 2020.