Effondrement à Marseille (F)Un sixième corps a été extrait des décombres
Les secours continuent de s’activer après l’écroulement d’un immeuble survenu dans la nuit de samedi à dimanche.
Un troisième et un quatrième corps ont été extraits lundi matin des décombres de l’immeuble effondré dans la nuit de samedi à dimanche au cœur de Marseille, quelques heures à peine après la découverte de deux personnes décédées, a annoncé le Parquet. Puis, en fin de journée, les secours ont annoncé la découverte d’une cinquième et d’une sixième dépouille. Aucun de ces corps n’a pour l’heure été identifié.
Une personne qui était envisagée disparue dans un immeuble voisin s’est «manifestée auprès de ses proches», a annoncé le Parquet. Deux personnes manquent encore à l’appel.
Plus tôt dans la journée, le maire de la deuxième ville de France avait déclaré qu’une «identification claire» des deux premiers morts pourrait être faite «dans l’après-midi ou d’ici demain matin». «S’il reste des vivants sous ces décombres, il faut les préserver à tout prix», d’où «le travail chirurgical» des marins-pompiers de la ville, a-t-il insisté: «Il reste de l’espoir, et tant qu’il reste de l’espoir, nous ne nous arrêterons pas».
Dans une conférence de presse dimanche, la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, avait précisé que les personnes ne répondant pas aux appels de leurs proches dans l’immeuble effondré étaient «un couple d’une trentaine d’années» et des personnes d’un «certain âge». Mais aucun enfant ni mineur. «Le feu n’a pas sévi dans toutes les parties, l’espoir existe qu’il y ait des personnes encore vivantes», a confirmé le commandant du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM), le vice-amiral Lionel Mathieu.
En même temps que les recherches d’éventuels survivants à cette catastrophe, les marins-pompiers doivent faire face au risque d’effondrement d’immeubles voisins. Le numéro 19 s’est déjà quasi totalement écroulé dans la journée de dimanche, après que ses habitants ont été évacués. Il faut «identifier rapidement si un immeuble adjacent à un risque de s’écrouler», a insisté le commandant du BMPM. Il a précisé que l’incendie qui couve sous les gravats du 17 était désormais «contenu», même s’il n’est pas encore éteint.
«Les bâtiments autour du 15 et du 19 se fragilisent de plus en plus», a expliqué de son côté le maire de Marseille. Sur l’origine de l’explosion entendue par de nombreux voisins de l’immeuble écroulé, ni le maire de Marseille ni le commandant du BMPM n’ont pu apporter de précision lundi matin: «La police scientifique et la police judiciaire travaillent toujours autour des causes de cette explosion extrêmement virulente», a précisé Benoît Payan. «On a très vite senti une forte odeur de gaz, qui est restée et qu’on a encore sentie ce matin», avait indiqué de son côté Savera Mosnier, habitante d’une rue proche.
Solidarité
Au total, près de 200 personnes, dont des familles, ont été évacuées par précaution d’une trentaine d’immeubles alentours. Comme souvent à Marseille, la solidarité s’est organisée. De nombreuses associations de parents d’élèves du quartier et des habitants se sont mobilisés pour proposer hébergement, vêtements et aide psychologique aux personnes évacuées par précaution d’immeubles environnants.
Dans une ville marquée ces dernières semaines par la multiplication de fusillades mortelles liées au narcotrafic ayant coûté la vie à plusieurs jeunes des arrondissements populaires, l’effondrement de l’immeuble du 17 rue de Tivoli, dans un quartier résidentiel, proche de rues aux cafés et restaurants très animés, a causé un nouveau choc.