KazakhstanPour Washington, il sera très difficile d’obtenir le retrait des Russes
Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a estimé que l’intervention de Moscou au Kazakhstan n’était pas utile.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a mis en doute, vendredi, la nécessité pour le Kazakhstan de faire appel au déploiement de troupes russes face à des émeutes qui secouent le pays, et a prévenu qu’il serait «très difficile» d’obtenir leur retrait. «Une leçon de l’histoire récente est qu’une fois que les Russes sont chez vous, il est parfois très difficile de les faire partir», a mis en garde le secrétaire d’État américain, lors d’une conférence de presse à Washington.
Le Kazakhstan, plus grand pays d’Asie centrale, est ébranlé par une contestation qui a éclaté, dimanche, en province, après une hausse des prix du gaz avant de s’étendre à de grandes villes, notamment Almaty, la capitale économique, où les manifestations ont dégénéré en émeutes contre le régime en place, qui ont fait des dizaines de morts.
«Je ne comprends pas le besoin d’une aide extérieure»
La Russie a envoyé sur place des troupes pour soutenir le pouvoir. «Il me semble que les autorités et le gouvernement du Kazakhstan sont assurément en mesure de gérer de manière appropriée ces manifestations, de faire régner l’ordre tout en respectant les droits des manifestants. Donc je ne comprends pas clairement pourquoi ils ressentent le besoin d’une aide extérieure», a dit Antony Blinken.
Jeudi, la diplomatie américaine avait déjà mis en garde les troupes russes contre toute violation des droits humains ou velléité de «prise de contrôle» des institutions du pays.