FootballRonaldo fait une première victime en Arabie saoudite
Selon la presse espagnole, la star portugaise ne serait pas étrangère au licenciement du technicien français Rudi Garcia, l’entraîneur du club d’Al-Nassr.
- par
- André Boschetti
La rumeur circulait avec de plus en plus d’insistance depuis 24 heures. Ce jeudi, le club saoudien d’Al-Nassr a finalement officialisé la mise à l’écart, «d’un commun accord» de son entraîneur, le Français Rudi Garcia, en poste depuis mai 2021. Le récent nul (0-0) concédé contre Al Feiha n’a en fait été que la dernière gouttelette d’eau qui a amené les ambitieux dirigeants et leur «conseiller spécial» à prendre cette décision.
Selon le quotidien espagnol «Marca», qui suit pas à pas le parcours de Cristiano Ronaldo depuis son arrivée au Real Madrid en 2009, c’est en effet plutôt la star portugaise qui est à l’origine du départ de l’ancien coach de Lille, de l’AS Rome, de l’OM et de l’Olympique lyonnais.
Les raisons? Une approche tactique, un brin trop frileuse, qui ne sert pas les desseins de sa majesté CR7, ainsi que quelques virulentes crises d’autorité dans le vestiaire qui l’incommodent fortement. En Angleterre, le «Mirror» ajoute que ce seraient également les rapports personnels compliqués entre Garcia et Ronaldo qui sont à l’origine de cette mise à l’écart.
Et comme, selon une indiscrétion de CBS Sport, l’attaquant aurait réussi à insérer dans son lucratif contrat – 62 millions par an - avec Al-Nassr un point qui lui donne un plein pouvoir décisionnel sur la direction technique de l’équipe, il n’y a plus le moindre doute sur l’instigateur du départ précipité du Français, quand bien même Ronaldo a écrit sur Instagram que cela avait été un plaisir de travailler avec Rudi Garcia.
Le refus de MU
Toujours selon CBS Sport, CR7 aurait déjà insisté pour avoir le même pouvoir au moment de négocier son retour avec Manchester United, il y a près de deux ans. Un «privilège» que les dirigeants anglais lui avaient refusé au contraire de leurs homologues saoudiens.
Pour ce CR7 plus que jamais obsédé par ses statistiques personnelles, les onze buts inscrits en dix matches dans ce championnat de quatrième zone ne lui ont pas suffi. A tel point que le 9 avril dernier, furieux de quitter le terrain bredouille, il avait rejoint le vestiaire sans même saluer ses adversaires.
Garcia aussi coupable
Cela dit, Rudi Garcia n’est pas non plus exempt de reproches. Malgré l’apport de Ronaldo et une équipe qui est, sur le papier, supérieure aux autres, Al-Nassr ne pointe qu’à la deuxième place du classement, à trois longueurs du leader Al-Itthiad. Sans oublier que ce même adversaire avait déjà éliminé Al-Nassr en demi-finale de la Supercoupe quelques semaines plus tôt.
Un départ prématuré auquel est habitué Rudi Garcia puisque le Français avait subi le même sort à Rome, à Marseille, où il avait pourtant réussi à amener l’OM en finale de l’Europa League quelques mois plus tôt, puis à Lyon après avoir manqué la qualification pour une coupe européenne.
Mourinho convoité
A peine Garcia a-t-il appris la nouvelle que déjà les noms des éventuels successeurs pour la prochaine saison se bousculent au portillon doré. De Zinédine Zidane à Antonio Conte, en passant par Luis Enrique, Roberto Mancini ou Adi Hütter (ex-YB). Mais la piste que sembleraient privilégier les Saoudiens mènerait, comme tous les chemins, à Rome et à José Mourinho.
Pour apposer sa signature au bas de leur contrat, une offre de quelque 100 millions de dollars sur deux ans serait proposée par les Saoudiens au technicien portugais. Avec l’ambition qu’il reforme en Arabie saoudite le duo à succès, mais sulfureux, qu’il composait avec CR7 au Real. Mais des rumeurs à la réalité, il y a un pas que les Saoudiens n’ont, cette fois, pas encore franchi. D’autant que pour l’instant, les rênes de l’équipe première ont été confiés au Croate Dinko Jelicic, jusque-là entraîneur des U19 du club saoudien.