Tennis: Djokovic rejoint Federer en gagnant un 6e masters

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TennisDjokovic gagne le Masters et égale Federer

Trop fort pour Casper Ruud en finale à Turin, Novak Djokovic égale les six Masters du Bâlois et encaisse le plus gros chèque de l’histoire du tennis.

Mathieu Aeschmann
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Mathieu Aeschmann
La joie de Novak Djokovic après la balle de match.

La joie de Novak Djokovic après la balle de match.

AFP

À vrai dire, tout semblait déjà écrit il y a six jours. Lundi soir, trois jeux avaient suffi pour que la planète tennis comprenne. Stefanos Tsitsipas s’était retrouvé dépassé, estourbi par tant de justesse et de contrôle. Il allait être bientôt rejoint, dans l’ordre, par Andrey Rublev, Daniil Medvedev, Taylor Fritz et finalement Casper Ruud, tout aussi impuissant dimanche soir en finale face à la classe de Novak Djokovic (7-5, 6-3). La géographie de ce Masters 2022 aura donc vite dessiné un monde à deux vitesses. À Turin cette année, il y avait un maître et sept compagnons.

De cette finale, il faut d’abord dire que Casper Ruud (ATP 4) ne l’a pas ratée, contrairement à celle de Roland-Garros il y a cinq mois. Le Norvégien y trouvera de quoi se rassurer. Il progresse, son éthique de travail paie. Ainsi son premier set aura été un exemple d’intelligence et d’abnégation. Deux balles de break écartées d’entrée puis un dynamisme mis au service de trajectoires assez bombées pour éloigner «Djoko» de la ligne, l’empêcher de passer en mode ping-pong. Mais être courageux ne suffit pas face à l’excellence. Et Novak Djokovic n’a finalement eu qu’à monter en intensité côté coup droit pour dicter sa loi.

L’homme le plus régulier de la saison n’aura donc pas fait le poids contre son plus illustre intermittent. En 2022, Casper Ruud a joué et perdu trois finales majeures (RG, US Open, Masters) tandis que Novak Djokovic a gagné presque partout où il a eu le droit de jouer (Rome, Wimbledon, Tel-Aviv, Astana, Turin). Le contraste résume assez bien les fausses vérités d’une saison improbable. Oui, Carlos Alcaraz est devenu le plus jeune No 1 de l’histoire (à l’instant T et en fin d’année). Vrai, l’avènement des jeunes a injecté de l’incertitude un peu partout dans les tableaux. Mais au final, la première moitié de l’année aura appartenu à Rafael Nadal et la seconde à Novak Djokovic.

Gros chèque

Voilà un constat qui nous projette tout naturellement vers 2023 et la course au plus beau des records (22-21). Un domaine dans lequel le Serbe a clairement optimisé sa semaine turinoise. Ce titre, sept ans après sa dernière couronne parmi «les Maîtres», lui permet en effet d’égaler les six victoires de Roger Federer. Il le couronne également, à 35 ans et demi, plus vieux vainqueur des Masters. Enfin, son parcours sans faute et la politique financière de l’ATP ont permis à Novak Djokovic d’encaisser dimanche le plus gros chèque de l’histoire du tennis (4.5 millions de francs). Voilà une belle manière de partir en vacances.

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