FranceSophie Marceau parle des «comportements inadmissibles» de Gérard Depardieu
L’actrice se souvient du tournage du film «Police» de Maurice Pialat en 1985. Âgée de 18 ans à l’époque, elle n’en garde par un bon souvenir.
- par
- F.D.A.
Sophie Marceau se souvient dans les colonnes du «Monde» de multiples humiliations subies durant le tournage «Police» par Gérard Depardieu. Ce dernier, accusé d’agressions sexuelles, aurait par exemple mangé beaucoup d’escargots avant de tourner une scène de promiscuité avec elle, dans l’unique but de l’incommoder avec une haleine fétide.
Plus tard, Maurice Pialat aurait demandé au comédien de la gifler pour les besoins d’une scène d’interrogatoire de police, qu’il souhaitait «la plus crédible possible». L’acteur aurait alors frappé la jeune femme alors âgée de 18 ans de plus en plus fort au fil des prises, au point de la faire pleurer. Sophie Marceau révèle également avoir subi «l’omniprésence» des mains de Gérard Depardieu sur son corps lors d’une scène dans un lit. Des gestes «inutiles» au scénario «et invisibles à la caméra». «Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule», ajoute-t-elle. «Mais avec les pauvres habilleuses…»
«Pour dire bonjour, il fait «pouet-pouet» sur son sein»
En coulisses, les comportements déplacés étaient légion. «Quand il dit bonjour à une femme de l’équipe, il fait «pouet-pouet» sur son sein. Ou sur ses fesses. Il ne se cache pas. S’il ne rencontre pas de franche opposition, il continue», explique-t-elle.
Gérard Depardieu se permettait ainsi des «comportements considérés ailleurs comme inadmissibles», et autorisés par le réalisateur, avec qui il formait un duo «très macho». «Ils pouvaient se le permettre, sans que personne ne dise rien.»