Proche-Orient: Après avoir «coupé Gaza en deux», Israël continue ses frappes

Publié

Proche-OrientAprès avoir «coupé Gaza en deux», Israël continue ses frappes

L’armée israélienne va continuer ses opérations dans les jours à venir. L’État hébreu reproche au Hamas de se cacher dans les hôpitaux, le Hamas accuse son ennemi d’y bombarder des civils.

Le porte-parole de l’armée israélienne a affirmé que les troupes opérant dans le territoire palestinien l’avaient coupé en deux: «Gaza sud et Gaza nord.»

Le porte-parole de l’armée israélienne a affirmé que les troupes opérant dans le territoire palestinien l’avaient coupé en deux: «Gaza sud et Gaza nord.»

via REUTERS

L’armée israélienne a annoncé, dimanche, une campagne de frappes «significatives» dans la bande de Gaza, en pleine tournée régionale du secrétaire d’État américain Antony Blinken. «Des frappes significatives sont maintenant en cours» dans la bande de Gaza et «elles se poursuivront cette nuit et dans les jours à venir», a déclaré, dimanche soir, le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, affirmant que les troupes opérant dans le territoire palestinien l’avaient coupé en deux: «Gaza sud et Gaza nord.»

Dimanche, malgré de multiples appels à une trêve, des combats acharnés se sont poursuivis entre les soldats israéliens et le Hamas dans la bande de Gaza, où Israël a affirmé avoir frappé 2500 cibles depuis le 27 octobre. «La situation est très difficile. Il n’y a pas de pain, pas d’eau, rien, même pas d’eau salée. On a vu des cadavres sur la route, les enfants avaient très peur. La situation était très effrayante», a raconté Zakaria Akel, qui fuyait avec sa famille vers le sud de la bande de Gaza.

Les lignes téléphoniques et d’internet à Gaza ont été coupées par Israël, pour la troisième fois depuis le 7 octobre, selon l’opérateur palestinien Paltel. Peu après ce black-out, l’armée israélienne a bombardé de manière intense la ville de Gaza et d’autres zones du nord du territoire palestinien.

Israël reproche au Hamas de se cacher dans les hôpitaux

L’armée israélienne, accusant de nouveau le Hamas d’utiliser les hôpitaux dans la guerre, a rendu publiques des images montrant, entre autres selon elle, des membres du Hamas tirant depuis un hôpital de Gaza. Le Hamas a catégoriquement nié.

Israël a annoncé avoir achevé d’encercler la ville de Gaza, dans le nord, afin d’y détruire le «centre» du Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël. Dans la nuit, un bombardement israélien a fait 45 morts, selon le Hamas, en majorité des femmes et des enfants, dans le camp de réfugiés de Maghazi.

Près de 10’000 personnes ont été tuées, dont la moitié des enfants, selon le gouvernement du Hamas, dans les bombardements israéliens dévastateurs dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

«Pas d’alternative»

Israël a juré «d’anéantir» le Hamas et le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, s’est dit opposé à toute pause dans la guerre tant que les 240 otages n’auront pas été libérés. «Nous continuerons l’offensive jusqu’à remporter la victoire. Nous n’avons pas d’alternative.»

Son armée pilonne donc sans cesse, depuis le 7 octobre, le petit territoire assiégé où vivent 2,4 millions d’habitants dans une situation humanitaire catastrophique, et y mène depuis le 27 octobre des opérations terrestres face à des combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.

Lors d’une nouvelle mission dans la région, Antony Blinken est arrivé en soirée à Bagdad après des visites à Ramallah en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et à Chypre. À Ramallah, il a mis en garde contre le «déplacement forcé» des civils palestiniens à Gaza, après que l’armée israélienne a appelé maintes fois les Palestiniens à évacuer le nord du territoire, où les combats sont les plus intenses, vers le sud.

Près de 400’000 personnes «coincées» dans le nord

D’après un responsable américain, de 350’000 à 400’000 personnes se trouveraient encore dans le nord de Gaza, tandis que des centaines de milliers d’autres sont massées dans le sud, près de la frontière avec l’Égypte. Cette frontière s’est ouverte partiellement le 21 octobre pour laisser transiter des convois humanitaires via le point de passage de Rafah et sortir des blessés de Gaza. Mais aucune évacuation n’a eu lieu dimanche, selon des responsables égyptien et palestinien.

(AFP)

Ton opinion