SuisseDeux scandales conduisent Credit Suisse à se repositionner
Le numéro deux bancaire annonce bientôt faire une mise au point sur sa stratégie après plusieurs affaires dont celle du Mozambique qui lui a valu une belle amende.
Credit Suisse, secouée par la faillite de Greensill et l’implosion du fonds américain Archegos, et plus récemment par une lourde amende autour du scandale au Mozambique, va faire le point jeudi sur sa stratégie, a-t-elle indiqué lundi.
Dans un court communiqué, la banque annonce organiser une journée pour les investisseurs à Londres afin de fournir une «mise au point sur sa revue stratégique du groupe».
Le tenue de cette journée doit coïncider avec les publications de ses résultats du troisième trimestre.
Le nouveau président de Credit Suisse, le Portugais Antonio Horta-Osorio, arrivé en pleine tourmente à la tête de la banque, avait d’emblée promis de remettre la gestion des risques au coeur de la culture de la banque et lancé une revue stratégique.
A plusieurs reprises, il avait dit vouloir dévoiler ses projets pour la banque d’ici la fin de l’année.
Gestion des risques renforcée
En mars, le numéro deux du secteur bancaire helvétique, a été secoué tour à tour par la faillite de la société britannique Greensill dans laquelle quelque 10 milliards de dollars avaient été engagés par le biais de quatre fonds, puis par l’implosion du fonds américain Archegos qui a coûté quelque 5,5 milliards de dollars à la banque.
Puis la pression est encore montée d’un cran avec les amendes de 475 millions de dollars qui lui ont été infligées par les autorités américaines et britanniques en lien avec les crédits accordés à des entreprises d’État du Mozambique, au coeur d’un scandale de corruption.
Elu à la tête de la banque fin avril, Antonio Horta-Osorio s’est forgé une solide réputation pour avoir redressé la banque britannique Lloyds. Depuis son arrivée aux commandes, le conseil d’administration a été renforcé avec l’élection début octobre de deux spécialistes de la gestion des risques.