Basketball: Décollage réussi pour le FR Olympic «low cost»

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BasketballDécollage réussi pour le FR Olympic «low cost»

Malgré une réduction de la masse salariale de l’équipe première, le champion fribourgeois est invaincu en championnat à l’heure de défier Vevey, mercredi.

Jérémy Santallo
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Jérémy Santallo
Natan Jurkovitz

Natan Jurkovitz

Claudio De Capitani/freshfocus

Olympic va bien, merci pour lui. Le champion fribourgeois a réduit la voilure – la masse salariale de la première équipe a été abaissée de près de 200’000 francs selon La Liberté – cet été, mais à la lecture du classement de SB League, rien n’a changé: avec sept victoires en autant de rencontres depuis le début de la saison, Natan Jurkovitz et ses camarades sont toujours tout en haut de la pyramide. «Alors que l’on aurait signé des deux mains pour déjà être dans le top 4 après notre prestation en SuperCup», nuance Thibaut Petit.

«On s’entraîne avec six ou sept joueurs professionnels et le reste, c’est des jeunes»

Thibaut Petit, coach de Fribourg Olympic

L’ancien coach de Monthey et Lugano, revenu en Suisse cet été pour succéder à Petar Aleksic, fait référence ici à l’humiliation subie devant Spinelli Massagno (56-74) début octobre. Un premier test qui s’était disputé sans Jonathan Kazadi (hanche), Dylan Ducommun (épaule) et Roberto Kovac (genou). «On a eu beaucoup de soucis depuis le début de la saison, peste Petit, pour qui l’expression prendre match après match prend tout son sens. Il y a quelques semaines, on pensait encore récupérer Jonathan et Roberto et puis patatras.»

Le premier, Kazadi, a contracté une petite déchirure aux ischios jambiers, tandis que le second, Kovac, a été opéré du genou avec succès et ne reviendra pas avant les play-off. «Jo, ce n’est pas trop grave, il devrait revenir la semaine prochaine, précise Petit. C’est dur mais c’est comme ça, on n’a pas vraiment le choix. On s’entraîne avec six ou sept joueurs professionnels et le reste, c’est des jeunes. Et en championnat, on essaie de compenser les absences avec un état d’esprit d’équipe très fort.»

Natan Jurkovitz brille

Ce supplément d’âme est incarné à merveille par deux anciens de la maison, Natan Jurkovitz et Arnaud Cotture. Respectivement capitaine et vice-capitaine, les deux cadres sont plus responsabilisés, en terme de minutes passées sur le parquet, que sous l’ère de Petar Aleksic. Et cela se ressent dans leur production: jamais le frère ainé des Jurkovitz n’avait eu un tel impact sur le jeu d’une équipe (16 points et 22 d’évaluation en moyenne) et Arnaud Cotture a retrouvé ses chiffres de la saison 2020/2021.

«Natan et Arnaud ont repris un rôle très important, confirme coach Petit. Ils doivent compenser l'absence de notre leader au scoring, Roberto, mais aussi celle de Jonathan à la création. Parce que nos joueurs étrangers sont plus des joueurs d’équipe.» Si Ross Williams s’affirme sortie après sortie comme un tireur d’élite à côté de la valeur sûre Eric Nottage, Xavier Green et Cheikh Sane souffle le chaud et le froid. Mais à entendre Thibaut Petit, l’effectif ne sera pas chamboulé dans l’immédiat.

«Je veux voir ce que Xavier Green a dans le ventre.»

Thibaut Petit, coach de Fribourg Olympic

«Cheikh, on connaissait ses qualités et ses défauts. C’est un rebondeur, un défenseur, et lors de notre dernière victoire à Massagno, c’est quand il est sur le terrain que l’on a le meilleur différentiel, note le coach. Est-ce qu’il doit nous apporter deux ou trois paniers de plus? Oui et je l'en sais capable.» Et Green? «Tout le monde voit un potentiel, dont moi. On aimerait qu’il fasse mieux et on travaille pour. C’est pour cela que l’on ne va pas faire de changements. Je veux voir ce qu’il a dans le ventre.»

D’ici deux semaines, le groupe devrait pouvoir compter sur le retour de Dylan Ducommun. Mais en attendant son espoir, Olympic reçoit son dauphin, Vevey, mercredi (19h30). En s’imposant, Fribourg retrouverait Union Neuchâtel en quarts de finale de la Coupe de la Ligue. Soit exactement la même affiche que la saison dernière qui s’était soldée par une immense surprise. «Je sais ce qu’il s’est passé l’année passée, glisse Petit. Mais de toute façon, pour aller au bout, il faut battre tout le monde.»

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