France: Pour une députée LFI, «Macron se met dans la roue de l’extrême droite»

Publié

FrancePour une députée LFI, «Macron se met dans la roue de l’extrême droite»

La députée LFI Clémence Guetté a estimé vendredi que le discours tenu par Emmanuel Macron sur l’immigration mercredi le mettait «dans la roue de l’extrême droite», en faisant des «parallèles extrêmement dangereux».

Clémence Guetté est une députée LFI élue lors des élections législatives de juin 2022.

Clémence Guetté est une députée LFI élue lors des élections législatives de juin 2022.

Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

«Sur les questions d’immigration et de sécurité, je trouve qu’il se met dans la roue de l’extrême droite, on peut aller jusque-là», a déclaré la députée du Val-de-Marne sur franceinfo.

«Le président, dans une ambiance qui est quand même assez anxiogène pour les Français, fait des parallèles qui me semblent extrêmement dangereux», a-t-elle ajouté.

Dans son viseur notamment le chiffre avancé par M. Macron mercredi dans une émission sur France2 sur les faits de délinquance à Paris dont 50% proviendraient d’étrangers.

«On ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants, des faits de délinquance qu’on observe, viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titres», a-t-il déclaré.

En juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait affirmé qu’«à Lyon et à Paris, respectivement 39% et 48% des actes de délinquance sont le fait d'étrangers».

M. Macron a toutefois assuré qu’il ne ferait «jamais un lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité».

«Je ne sais pas d’où il sort» le chiffre de 50% car «d’habitude, on n’en parle pas, parce qu’on n’a pas de statistiques», a observé Clémence Guetté.

Au-delà, elle a ironisé sur la proposition d’alliance formulée par M. Macron à l’endroit des députés LR, qui selon elle «étaient un peu surpris de cet appel du pied qui était très franc, cette fois-ci».

Elle a rappelé que «depuis le début du mandat, le regard, le fameux «compromis», se tourne davantage vers la droite de l’hémicycle que vers la gauche». «C’est quand même quelqu’un qui a dit: «je ne suis ni de gauche ni de droite». Bon voilà, là, il est de droite, de droite quoi».

(AFP)

Ton opinion

0 commentaires