FootballContini: «Ce retour à la Tuilière sera fort en émotions pour moi»
Dimanche (14h15), le coach zurichois sera de retour à Lausanne avec GC. Pour un duel contre le LS qui le réjouit autant qu’il l’intrigue.
- par
- André Boschetti
Giorgio Contini, ce dimanche s’annonce très spécial pour vous, puisque vous vous apprêtez à retrouver pour la première fois ce stade de la Tuilière que vous connaissez si bien…
Je me réjouis vraiment d’y revenir. D’autant plus que ce sera la première fois que je verrai la Tuilière avec beaucoup de monde. La saison passée, on n’avait malheureusement jamais pu y accueillir plus de 100 spectateurs.
Vous allez aussi y croiser beaucoup de personnes que vous avez côtoyées durant des années, non?
Sans doute, et ce sera un grand plaisir de les revoir. Avant et après le match, j’aurai probablement de nombreuses mains à serrer. Ce sera un moment fort émotionnellement pour moi. Mais durant les 90 minutes de la rencontre, je vais réussir à me focaliser uniquement sur mon job.
Un match que GC abordera en tant que favori…
Si on regarde la tendance de ces dernières semaines, oui. Nous sortons de deux victoires probantes (ndlr: 3-1 contre Sion et 5-2 contre St-Gall) qui sont venues récompenser de bonnes prestations collectives. Sur le plan défensif, nous avons trouvé une certaine stabilité et offensivement, on marque pas mal de buts.
Tout le contraire du LS. Comment jugez-vous le 1er tour de votre ancienne équipe?
Je suis trop loin pour avoir un jugement lucide. Ce que je peux constater, c’est que parfois le LS n’a pas été justement récompensé de ses efforts. Il mériterait sans doute quelques points de plus au classement. J’espère sincèrement que l’équipe saura se reprendre après cette entame manquée. (Il se marre) Mais dès lundi seulement.
Ces difficultés sont-elles dues aux trop nombreux changements opérés l’été dernier?
Peut-être. Quand tu changes beaucoup, tu sais qu’il faudra ensuite du temps pour que l’amalgame se fasse et que les résultats suivent. Mais je pense que les dirigeants savent tout cela et que ce n’est pas par hasard qu’ils ont choisi de changer de stratégie et de staff. Le plus important reste d’avoir une vraie idée de jeu à mettre en place puis, je le répète, d’avoir du temps et de la patience. Cela dit, c’est vrai que le LS a pris un petit risque en se privant de quatre joueurs d’expérience en défense qui sont venus s’ajouter aux départs de plusieurs éléments talentueux, comme Guessand ou Da Cunha.
Êtes-vous étonné par le très bon 1er tour de votre équipe?
Non. Je crois avoir prouvé à Lausanne que je sais assez vite trouver la bonne alchimie avec un groupe composé de nombreux nouveaux joueurs. Les premiers chantiers auxquels je me suis attelé ont été de travailler sur l’aspect défensif. De créer un vrai état d’esprit de combattants solidaires. Ensuite, nous avons beaucoup bossé pour améliorer la phase offensive en développant des jeunes qui ne manquent pas de talent. Pour leur montrer qu’on pouvait avoir du succès avec une attitude plus positive et conquérante. Et avec les bons résultats, la confiance du groupe s’est bien améliorée.
Le néo-promu GC est-il supérieur au néo-promu LS que vous dirigiez la saison dernière?
Je ne sais pas. Il y a à la fois des similitudes et des différences. Au LS, en deuxième partie de saison, la qualité technique de mes joueurs était au-dessus de la moyenne. Surtout lorsqu’ils évoluaient sur le synthétique. Mais disons qu’avec GC, j’ai un peu d’avance sur ce que j’avais réussi à Lausanne.
Jusqu’où pensez-vous pouvoir amener GC cette saison?
C’est encore difficile de le dire, même si l’objectif est de terminer dans la première moitié du classement. Mais il faut rester très prudent. Le championnat est très serré et disputé. Tout peut changer en deux ou trois matches. Parce que nous avons bien négocié nos deux dernières sorties avant la pause, nous nous retrouvons aujourd’hui en position favorable. Mais si nous perdons nos deux prochains matches, la situation se compliquera peut-être un peu. Pour moi, ce qu’il y a de primordial, c’est l’attitude de mes joueurs la semaine à l’entraînement. Puis qu’ils soient capables de reproduire ce bon travail le week-end en match. Si tel est le cas, tout ira bien.