Les soignants manifestent à Berne pour des mesures urgentes

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Manifestation«Seules des mesures d’urgence peuvent stopper l’exode dans les soins»

Les soignants, leurs syndicats et leur association professionnelle ont manifesté à Berne pour la mise en place de cinq mesures d’urgence, faute de quoi le système de santé «s’effondrera».

Plus de 700 soignants se sont réunis ce samedi sur la Place fédérale à Berne pour une action symbolique. Un an après l’acceptation de l’initiative sur les soins infirmiers, ils demandent la mise en œuvre de cinq mesures urgentes de la part des politiques et des employeurs.

Dans un communiqué de presse commun, l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI), le syndicat Unia, le syndicat des services publics (SSP) et le syndicat Syna ont expliqué qu’«un an après l’acceptation de l’initiative sur les soins, plus de 300 soignants quittent la profession chaque mois. Une réalité qui mènera tôt ou tard à l’effondrement du personnel soignant et de l’ensemble du système de santé».

«L’initiative sur les soins infirmiers nous a donné de l’espoir. Sa mise en œuvre est toutefois trop lente. Les cantons et les employeurs peuvent et doivent agir maintenant pour améliorer les conditions de travail. Notre métier est fantastique, mais nous avons besoin de meilleures conditions de travail pour pouvoir l’exercer de manière saine et compétente», a déclaré un infirmier diplômé présent à Berne.

Cinq mesures d’urgence

Aux yeux des différents manifestants, seules des mesures d’urgence «peuvent encore stopper l’exode dans les soins et garantir des soins de qualité». Avec leurs syndicats et leur association professionnelle, les soignants demandent désormais:

  1. «Salaire/temps de travail: une augmentation de salaire significative pour le même taux d’occupation, ou une réduction du temps de travail pour le même salaire.

  2. Allocations: une augmentation massive des allocations et crédits en temps existants et l’introduction d’allocations pour les modifications de planning de service à court terme.

  3. Vacances: au moins 5 semaines jusqu’à 49 ans, 6 semaines dès 50 ans, 7 semaines dès 60 ans.

  4. Enregistrement et rémunération du temps de travail effectif: par exemple avec le temps pour se changer ou pour se déplacer entre deux lieux de mission dans les soins à domicile.

  5. Garde d’enfants: des allocations pour l’accueil extra-familial des enfants.»

«Il faut des conditions-cadres qui permettent à nouveau des soins dignes et valorisants! Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui. C’est la première fois depuis 35 ans que je ne vais pas volontiers au travail», a conclu une manifestante.

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(comm/aze)

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