Conseil fédéral - Lever les dernières mesures en pleine sixième vague? Bientôt la décision

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Conseil fédéralLever les dernières mesures en pleine sixième vague? Bientôt la décision

Les contaminations sont reparties à la hausse alors que les dernières restrictions sont censées être levées le 1er avril. L’Écosse vient de renoncer à ce dernier pas d’assouplissement.

Yannick Weber
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Yannick Weber
Un retour à la normale ou un report comme en Écosse, telle sera la discussion que devra tenir le Conseil fédéral.

Un retour à la normale ou un report comme en Écosse, telle sera la discussion que devra tenir le Conseil fédéral.

20min/Simon Glauser

«La file d’attente n’avait plus été aussi longue depuis Noël»: tel est le constat d’une employée d’un centre de tests Covid à Bâle, lundi. Et pour cause: la sixième vague de contaminations a tiré de nouveau le nombre de tests à la hausse, avec en moyenne plus de 50’000 dépistages quotidiens, autant qu’en décembre, au début de la première vague Omicron. En parallèle, le nombre de cas augmente aussi, avec 29’026 contaminations annoncées mardi et plus de 30’000 par jour en fin de semaine dernière.

Rebond des hospitalisations

Le rebond épidémique est surtout dû à la levée des mesures en février et à la domination du sous-variant d’Omicron BA.2, qui est devenu dominant. Celui-ci est encore plus contagieux mais pas plus virulent que son grand frère, du moins pour les personnes vaccinées (alors qu’ailleurs, comme à Hong Kong, où la vaccination est plus faible, le nombre quotidien de morts surpasse actuellement, et de loin, les niveaux les plus hauts jamais atteints en Suisse).

Le rebond épidémique tire aussi les hospitalisations quotidiennes à la hausse en Suisse. «L’augmentation du nombre de cas concerne le plus fortement les plus de 60 ans. En lien avec cette évolution, on enregistre une augmentation significative du nombre des hospitalisations», observe la task force scientifique dans son dernier rapport publié mardi.

Mais c’est la situation aux soins intensifs qui est le critère principal observé par le Conseil fédéral. La situation y est stable mais, là aussi, un rebond se fait sentir. Mardi, le nombre de patients pris en charge (142) n’avait plus été atteint depuis le 25 février. Problème potentiel: le principal anticorps monoclonal utilisé pour traiter les patients vulnérables «a une activité nettement diminuée face au variant BA.2», ce qui pourrait provoquer plus de formes graves avec sa propagation.

En Écosse, il faudra «patienter encore un peu»

Le Conseil fédéral ne pourra pas temporiser et devra prendre sa décision. Le 16 février, il avait promis que les dernières mesures (masque dans les transports publics et obligation d’isolement pour les cas positifs) tomberaient le 1er avril, à condition que «la situation épidémiologique évolue comme prévu». Il indiquait que ces dernières mesures tomberaient plus tôt «si la circulation du virus le permet». Tel n’a bien sûr pas été le cas.

L’Écosse était dans la même situation que la Suisse: le masque devait tomber de façon imminente. Vu la reprise, la première ministre Nicola Sturgeon a annoncé ce mardi qu’il faudrait «patienter encore un peu», au moins jusqu’en avril. En Suisse, la Chancellerie fédérale a annoncé que le mardi 22 mars se tiendrait une conférence de presse de l’OFSP afin de faire le point sur la situation épidémiologique, comme il le faisait chaque semaine auparavant. La dernière conférence remonte au 8 février. Reste à savoir si le retour à cette routine est de bon augure ou non.

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