Hockey sur glaceGE Servette fait le show et bat Berne
Les Aigles, vainqueurs (5-2) d’un match emballant samedi soir aux Vernets, ont quasiment assuré leur statut de leader de la saison régulière.
- par
- Simon Meier Genève
GE Servette a parachevé un week-end parfait en battant Berne samedi soir aux Vernets (5-2). Déjà flamboyants la veille à Lausanne, les Aigles ont livré une nouvelle prestation très aboutie et spectaculaire, cette fois-ci face à un contradicteur d’un tout autre calibre - les deux derniers buts ont été inscrits dans un filet vide. Avec désormais dix points d’avance sur Bienne, Genève a priori bétonné sa première place au classement de la saison régulière.
Gâté, le public genevois a pour ainsi dire assisté à un match de play-off avant l’heure. Emballante, endiablée, la première période a donné lieu à un sacré chassé-croisé. Cueilli à froid par un goal de Tyler Ennis après un peu plus d’une minute - Gauthier Descloux n’a pas su intercepter la belle passe de Dominik Kahun -, GE Servette ne s’est surtout pas démonté. Les Aigles, qui ont réservé à l’assistance plusieurs mouvements d’école et quelques numéros de haute voltige, ont fini par trouver la faille en supériorité numérique par Linus Omark (16e).
Tömmernes signe le chef-d’œuvre de la soirée
Un autre Suédois s’est alors chargé de signer le chef-d’œuvre de la soirée. Déjà auteur de deux buts et autant de passes sublimes la veille à Lausanne, Henrik Tömmernes s’est fendu d’un improbable bijou, passant le puck entre ses jambes pour le catapulter dans le filet bernois d’un phénoménal coup de poignet (18e).
Parfois étouffés par la machine grenat, comme n’importe qui en National League, les Ours ont fait bien mieux que de se défendre. À chaque opportunité, les joueurs de Toni Söderholm ont desserré l’étau, planté des banderilles. Mais Romain Loeffel a ajusté un montant (22e), Tristan Scherwey a manqué une cage quasi vide (27e) et le superbe goal de Loeffel a été annulé pour une présence bernoise dans la zone de Descloux (32e). L’égalisation, la vraie, a fini par tomber logiquement à… une grosse seconde de la fin du deuxième tiers (doublé d’Ennis en power play).
Un suspense resté entier
Deux partout, puck au centre. Il ne restait plus qu’à terminer le spectacle et, surtout, lui désigner un vainqueur. Une fois de plus, GE Servette a fini dans le costume de l’élu. Peu après avoir «tué» une période d’infériorité numérique, les Aigles ont planté le clou en rupture grâce à Josh Jooris, très bien servi par Vincent Praplan (47e). Le suspense est resté entier et sans une parade de Descloux, Simon Moser aurait par exemple pu égaliser à la 52e. Mais la baraque a tenu et les deux derniers fruits sont tombés dans le filet délaissé dès la 58e par Philip Wüthrich. «Merci Genève», pouvait chanter le public sur l’air des lampions.