Session du Parlement: Le National veut renforcer l’image de Genève pour les questions de paix

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Session du ParlementLe National veut renforcer l’image de Genève pour les questions de paix

Un postulat de Nicolas Walder (Verts/GE) qui demandait un rapport sur l’attractivité de la Genève internationale pour les activités et organisations liées à des processus de paix a été accepté par le National. 

Christine Talos
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Christine Talos
La Suisse est reconnue comme un acteur important dans la promotion de la paix et s’appuie largement sur la Genève internationale.

La Suisse est reconnue comme un acteur important dans la promotion de la paix et s’appuie largement sur la Genève internationale.

Laurent Guiraud/Tamedia

Le Conseil fédéral devra peut-être établir un rapport détaillé sur l’attractivité de la Genève internationale pour les activités et organisations liées à des processus de paix. Le National a accepté mardi par 128 voix contre 55 un postulat en ce sens de Nicolas Walder (Verts/GE). Le rapport devra comprendre notamment un état des lieux des activités et organisations liées à la paix à Genève. Le Conseil fédéral devra en outre prendre en compte les activités de bons offices de la Suisse.

«Ce rapport est d’autant plus indispensable que la guerre fait rage au cœur de l’Europe», a expliqué le Genevois. Il est dès lors essentiel selon lui d’évaluer les forces et les faiblesses de la Genève internationale, ainsi que son potentiel. Nicolas Walder a rappelé que Genève avait été à l’origine d’initiatives importantes pour la paix et que c’était grâce à son engagement que la Suisse était reconnue dans le monde entier comme un acteur majeur pour les processus de paix dans le monde.

Un postulat «cynique» pour l’UDC

Malheureusement, ceux-ci échouent encore trop souvent à établir une paix durable, a-t-il regretté. «En effet, 35% des accords de paix négociés ne sont jamais mis en œuvre et la paix, après un conflit armé, ne dure en moyenne que 7 ans et les conflits armés continuent d’affecter plus de deux milliards de personnes dans le monde», a-t-il lancé. Un état des lieux sur l’attractivité de Genève est donc nécessaire, selon lui, d’autant que les initiatives se multiplient pour repenser la manière de promouvoir et maintenir la paix.

Seule l’UDC a tenté de combattre son postulat, qui avait aussi l’aval du Conseil fédéral. Pour Andreas Glarner (UDC/AG), la Suisse n’est plus crédible pour négocier des processus de paix. «Nous avons réussi ces derniers mois à mettre fin à notre neutralité. Et voilà qu’on vient nous demander un rapport sur le potentiel de Genève pour négocier des accords de paix! Voilà qui est cynique», a-t-il lancé. «La Suisse n’a plus aucun rôle à jouer sur ce plan-là pour plusieurs décennies. Ce rapport est donc parfaitement inutile». Il n’a été entendu qu’au sein de son parti.

Le Conseil des États doit encore se prononcer.

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