JaponRetour en grâce d’une célèbre vente aux enchères de thons
Après trois années de déprime due à la pandémie, un poisson a trouvé preneur pour 250’000 francs jeudi à Tokyo.
La vente aux enchères de thons du Nouvel-An à Tokyo a commencé à remonter la pente après trois années de déprime due à la pandémie, un poisson s’étant vendu jeudi pour 250’000 fr., soit près du double comparé à 2022. Comme l’an dernier, le prestigieux restaurateur de sushis Onodera Group et le grossiste Yamayuki ont raflé la pièce maîtresse - un thon rouge de 212 kilos pêché au large du département d’Aomori, dans le nord du Japon - pour 36 millions de yens. «Il a toutes les qualités d’un bon thon» a commenté le maître sushi et patron d’Onodera Akifumi Sakagami devant des journalistes à propos de son acquisition. «Nous avons eu des années sombres» en raison de la crise sanitaire. «J’espère que nous pourrons offrir des moments de bonheur à tout le monde avec des occasions comme celle-ci», a-t-il ajouté.
Loin des records
Le montant en forte hausse sur un an reflète une amélioration de la tendance du marché, après trois années de chute des prix à cause de la pandémie, qui a particulièrement pesé sur le secteur nippon de la restauration. Mais le prix record pour un thon atteint en 2019 lors cette traditionnelle vente aux enchères (333 millions de yens, soit 2,35 millions de francs à l’époque) est encore très loin. L’autoproclamé «roi du thon» Kiyoshi Kimura a longtemps régné sur cet événement symbolique et offrant au vainqueur une forte publicité, et c’est ce restaurateur qui avait déboursé le prix record en 2019. Mais ces dernières années, M. Kimura s’est montré moins dépensier, invoquant la pandémie.