Patinage artistique: L’Agence mondiale antidopage s’attaque à Kamila Valieva

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Patinage artistiqueL’Agence mondiale antidopage s’attaque à Kamila Valieva

La jeune Russe de 16 ans avait été contrôlée positive en 2021 mais pas sanctionnée par l’agence russe antidopage. Suspension demandée au Tribunal arbitral du sport.

Le contrôle positif de Kamila Valieva avait été révélé pendant les JO de Pékin.

Le contrôle positif de Kamila Valieva avait été révélé pendant les JO de Pékin.

AFP

L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé mardi avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans l’affaire de la jeune patineuse russe Kamila Valieva, contrôlée positive à une substance interdite mais non sanctionnée par l’agence russe antidopage.

Avec cet appel auprès de la juridiction de Lausanne, le gendarme mondial de l’antidopage réclame quatre ans de suspension et l’annulation de tous les résultats de l’adolescente de 16 ans «à partir de la date du prélèvement de l’échantillon, le 25 décembre 2021».

Sur le fond, l’AMA conteste l’analyse du tribunal disciplinaire de l’Agence antidopage russe (Rusada), qui avait estimé en janvier que la jeune fille n’avait commis «aucune faute ou négligence», se bornant donc à annuler ses résultats du 25 décembre 2021, soit son titre de championne de Russie décroché à Saint-Pétersbourg, sans autre sanction.

Scandale aux JO

Le contrôle positif de Kamila Valieva, dont l’analyse avait été retardée par la pandémie de Covid-19, avait été révélé pendant les Jeux olympiques de Pékin en février 2022, déclenchant un énorme scandale alors que la jeune prodige avait déjà remporté l’or de l’épreuve par équipes et s’avançait en grande favorite de l’épreuve individuelle.

Autorisée à poursuivre ses Jeux en attendant que l’affaire ne soit tranchée sur le fond, Valieva avait dominé le programme court dans un climat pesant, avant de craquer sous la pression dans le programme libre pour terminer au pied du podium, en larmes.

La championne d’Europe 2022 a été contrôlée positive à la trimétazidine: retrouvée en concentration infime dans son organisme, cette molécule est prescrite pour soulager les angines de poitrine et interdite par l’AMA depuis 2014, car elle favoriserait la circulation sanguine.

Dès le début de l’affaire, sa défense a évoqué une possible «contamination via les couverts» partagés par l’adolescente russe et son grand-père, qui la conduisait à l’entraînement chaque jour et est traité à la trimétazidine, après la pose d’un cœur artificiel.

(AFP)

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