France – Les chèvres de Lorette auront à nouveau le droit de profaner les tombes

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FranceLes chèvres de Lorette auront à nouveau le droit de profaner les tombes

Dans une commune de la Loire, un arrêté autorisait les battues contre les caprins sauvages, accusés de dégrader le cimetière. Le maire l’a abrogé lundi sous la pression de défenseurs des animaux.

Depuis la battue du 19 décembre, où neuf chèvres avaient été abattues alors qu’elles se trouvaient dans le cimetière de Lorette, les caprins sauvages n’ont plus touché aux tombes.

Depuis la battue du 19 décembre, où neuf chèvres avaient été abattues alors qu’elles se trouvaient dans le cimetière de Lorette, les caprins sauvages n’ont plus touché aux tombes.

Photo d’illustration/Pixabay

Le maire de Lorette (Loire) a abrogé lundi un arrêté controversé qui autorisait des battues contre des chèvres sauvages pour protéger le cimetière local de leurs dégradations. L’arrêté, pris le 14 décembre, avait provoqué une levée de boucliers de défenseurs des animaux et des recours d’élus et de la préfecture.

L’abrogation a été décidée par le maire de Lorette, Gérard Tardy, «considérant que depuis la battue contre les chèvres sauvages et non capturables effectuée le 19 décembre 2021, aucune tombe du cimetière de Lorette n’a été profanée par les chèvres sauvages», a écrit l’édile dans sa décision.

Le 19 décembre, neuf chèvres avaient été abattues alors qu’elles se trouvaient dans le cimetière. Le week-end précédent, des membres de la société de chasse de la commune en avaient déjà abattu deux autres lors d’une première battue organisée sans cadre réglementaire.

Dimanche, une vingtaine de militants de la cause animale ont vainement tenté de capturer les quelques caprins survivants afin d’empêcher qu’ils ne soient à leur tour abattus par des chasseurs.

Le Tribunal administratif de Lyon a été saisi la semaine dernière en référé de trois recours en annulation de l’arrêté déposés par des conseillers municipaux d’opposition de Lorette et la préfecture de la Loire.

De son côté, le Cercle de Pan – une des associations qui ont porté plainte contre le maire de la commune et le président de sa société de chasse – a indiqué lundi qu’il maintenait une manifestation prévue le 5 janvier devant la mairie de la commune. Le bâtiment est fermé au public «jusqu’à nouvel ordre», selon le maire, en raison de l’irruption à l’intérieur de l’édifice de militants de la cause animale le 22 décembre.

(AFP)

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