Présidentielle américaine 2020Donald Trump pourrait être jugé en janvier 2024
Le procès «ne devrait pas durer plus de quatre à six semaines». L’ex-président est jugé pour ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection.
Aux États-Unis, le procureur spécial Jack Smith a proposé, jeudi, que le procès de l’ex-président Donald Trump, pour ses tentatives présumées frauduleuses d’inverser le résultat de l’élection de 2020, se tienne à partir de janvier 2024.
La juge qui présidera les débats devant un Tribunal fédéral de Washington, Tanya Chutkan, a fixé au 28 août une audience pour déterminer la date du procès. Elle a donné jusqu’au 10 août à l’accusation et au 17 août à la défense pour formuler leurs propositions.
Le procureur spécial a proposé, jeudi, dans son argumentaire adressé à la juge, la date du 2 janvier 2024, estimant que le procès «ne devrait pas durer plus de quatre à six semaines». Cette date «représente un équilibre adéquat entre le droit du prévenu à préparer sa défense et le fort intérêt public à un procès rapide», dans une affaire aussi emblématique, dans laquelle un ancien président est accusé d’avoir sapé les fondements des institutions fédérales, fait valoir Jack Smith.
L’assistant plaide non coupable
Par ailleurs, dans une autre procédure, devant un Tribunal fédéral de Floride, un assistant personnel de Donald Trump, Walt Nauta, a plaidé non coupable, jeudi, des chefs d’accusation supplémentaires retenus contre lui fin juillet, dans l’affaire de la gestion présumée négligente, par l’ex-président, de documents confidentiels.
À partir de mai 2024, Donald Trump doit répondre, devant ce tribunal, d’accusations d’avoir compromis la sécurité des États-Unis en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison-Blanche, en janvier 2021, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans sa résidence Mar-a-Lago, en Floride.
La loi lui imposait de les remettre aux Archives nationales américaines. Une autre loi sur l’espionnage interdit de conserver des secrets d’État dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
Quarante chefs d’accusation
Donald Trump et Walt Nauta ont déjà été inculpés, en juin, dans ce dossier. Dans un document judiciaire rendu public le 27 juillet, les procureurs fédéraux accusent en outre l’ex-président d’avoir essayé, avec l’aide de Walt Nauta et de Carlos de Oliveira, le gérant de Mar-A-Lago, de supprimer des images de vidéosurveillance qui intéressaient les enquêteurs.
Ces deux derniers ont tous les deux comparu jeudi, mais seul Walt Nauta a pu plaider non coupable lors d’une audience d’une dizaine de minutes. Carlos de Oliveira, qui ne dispose pas encore d’avocat local, plaidera coupable ou non coupable lors d’une prochaine audience.
La semaine dernière, Donald Trump avait indiqué plaider non coupable de ces nouvelles charges et renoncer à comparaître jeudi. Il est visé par une quarantaine de chefs d’accusation, dont «rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale», «entrave à la justice» et «faux témoignage» dans cette affaire.
Calendrier judiciaire chargé
Le calendrier judiciaire s’annonce chargé pour le milliardaire républicain, qui veut reconquérir la Maison-Blanche en 2024. Il est également poursuivi par la justice de l’État de New York, dans une affaire de fraudes comptables présumées liées à des paiements pour acheter le silence d’une actrice de films X, qui donnera lieu à un procès prévu en mars.