Identification en ligne«Trop optimistes» jeudi, les Pirates admettent l’échec du référendum
Après avoir déposé, jeudi, les signatures récoltées pour le référendum contre la loi sur la protection de la jeunesse, le Parti Pirate pense finalement que le nombre n’y est pas.
À moins d’un miracle, la population suisse ne votera finalement pas sur la loi sur la protection de la jeunesse, qui prévoit une identification en ligne pour l’accès à certains contenus sur internet, comme la pornographie. Jeudi, le Parti Pirate, à l’initiative du référendum, a annoncé avoir déposé les 50’000 signatures nécessaires après un sprint final où des miliers de paraphes lui sont parvenus.
Or samedi soir, un nouveau communiqué a été envoyé avec un ton bien moins jovial. «Il apparaît de plus en plus clairement que l'estimation du comité concernant le nombre de signatures déposées était trop optimiste», écrit le parti. Et pour arriver à cette conclusion, il existe des indices nombreux, et qui vont leur déchirer le coeur.
Jeudi était le dernier délai pour déposer les signatures… or vendredi et samedi, des «milliers» de signatures ont encore été reçues par le comité, des signatures qu’il n’est donc plus possible de déposer et fair reconnaître. «Nous considérons ainsi qu'il est peu probable que les 50'000 estimées aient été effectivement déposées jeudi», est-il écrit.
Estimation basée sur les feuilles téléchargées
Jeudi, pourtant, on partait du principe que le compte était bon. Car le parti s’est basé sur le nombre de feuilles de signatures générées sur son site et que les citoyens devaient remplir, faire valider à la commune et renvoyer au parti. Les Pirates ont estimé combien de signatures il allait recevoir avant le délai en se basant sur le nombre de feuilles téléchargées.
Or puisqu’il apparaît désormais que bon nombre d’entre elles sont arrivées trop tard, l’espoir s’évapore de faire valider le référendum. La Chancellerie fédérale va désormais compter le nombre de signatures valides et dira prochaînement si les 50’000 ont été atteintes ou non.
«Nous restons cependant très satisfaits du débat que nous avons lancé et du fait que de nombreux experts juridiques et numériques ont confirmé nos critiques à l'égard de la loi sur la protection de la jeunesse», dit le directeur de campagne Pascal Fouquet dans le communiqué.
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