Canada: L’auteur d’une attaque au camion-bélier à Toronto fait appel

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L’avocat de l’auteur de l’attaque au camion-bélier à Toronto en 2018 estime que son client aurait dû être déclaré pénalement irresponsable.

Dix personnes avaient été tuées et 16 blessées lors de cette attaque, avant que le bilan ne s’alourdisse à 11 morts fin octobre 2021 avec le décès d’une femme blessée qui avait passé plus de trois ans à l’hôpital. (Image d’illustration)

Dix personnes avaient été tuées et 16 blessées lors de cette attaque, avant que le bilan ne s’alourdisse à 11 morts fin octobre 2021 avec le décès d’une femme blessée qui avait passé plus de trois ans à l’hôpital. (Image d’illustration)

AFP

L’auteur d’une attaque au camion-bélier qui avait fait 11 morts dans le centre-ville de Toronto en 2018 a fait appel du verdict qui l’a reconnu coupable, selon des documents judiciaires dévoilés vendredi.

Alek M., 25 ans à l’époque, a été déclaré coupable par un juge canadien il y a un peu plus d’un an, en mars 2021, de 10 chefs d’accusation de meurtre avec préméditation et 16 tentatives de meurtre. Il a ensuite été condamné en juin dernier à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Il s’agit de la pire attaque jamais survenue à Toronto.

Son avocat estime que la juge a notamment «mal interprété» le témoignage de l’expert et aurait dû déclarer son client pénalement irresponsable en raison de son état mental, d’après le document.

11 morts

Durant le procès, l’avocat avait affirmé que son client, selon lui dénué d’empathie et incapable de discerner le bien du mal, ne pouvait pas faire des choix rationnels. Il assurait que Alek M. n’avait pas conscience de la gravité de ses actes.

La juge de la Cour supérieure de l’Ontario, Anne Molloy, avait balayé ces arguments, rappelant que l’accusé avait soigneusement prémédité son acte pendant plusieurs semaines. Alek M., qui souffre d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA) depuis son enfance, avait reconnu les faits.

Le 23 avril 2018, au volant d’une camionnette blanche de location, il avait roulé à toute allure entre les voies de circulation et les trottoirs de la métropole canadienne, visant les passants sur environ deux kilomètres. Dix personnes avaient été tuées et 16 blessées, avant que le bilan ne s’alourdisse à 11 morts fin octobre 2021 avec le décès d’une femme blessée qui avait passé plus de trois ans à l’hôpital.

«Incel»

Avant de passer à l’acte, il avait publié sur Facebook un message à caractère misogyne dans lequel il assurait: «La rébellion ‘‘Incel’’ a déjà commencé!» Abréviation anglophone pour «involontairement célibataire», la mouvance «Incel» regroupe des hommes exprimant, notamment sur des forums en ligne, leur mépris des femmes, jugées responsables de leur insatisfaction sexuelle.

Alek M. avait indiqué à plusieurs experts lors de l’enquête que sa motivation principale était la quête de notoriété et qu’invoquer le mouvement Incel était avant tout un moyen de faire parler de lui.

(AFP)

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