Hockey sur glace: Courtisé par Ambri, Jonathan Hazen dit pourquoi il reste en Ajoie

«Si je partais, c’était cette année.» Soit au terme de la saison, sa neuvième passée avec le maillot du HC Ajoie sur les épaules. Jonathan Hazen a finalement fait le choix de poursuivre l’aventure dans le Jura. Son avenir aurait néanmoins pu se tracer ailleurs. Parce que le comité ajoulot a mis du temps à soumettre une offre convenable à son meilleur pointeur, auteur de 12 réussites et 9 passes décisives en 28 journées. C’est évident, le contrat de l’élément offensif le plus régulier de la formation ajoulote se devait d’être reconsidéré.

Normal. Mais ces dernières semaines, alors que les démarches entre les principaux intéressés semblaient au point mort, les craintes des supporters jurassiens de voir partir leur meilleur renfort étranger se sont fait grandissantes. Fin octobre, aucune discussion n’avait encore été entreprise entre le Québécois de 33 ans et Julien Vauclair, le GM du HCA. Paolo Duca, le directeur sportif d’Ambri, s’approche alors de lui à la même période. «C’est vrai, mais il n’y a rien eu de concret. Mon but était de rester ici», répond simplement «Johnny».

Entre l’intérêt léventin, certainement plus marqué que ce qu’il veut laisser croire, et des négociations avec la direction ajoulote qui tardent à entrer dans le concret, le numéro 4 a forcément envisagé un instant un départ au Tessin. «J’ai simplement pris mon temps et examiné les autres options qui s’offraient à moi», nuance-t-il. L’unique option, en l’occurrence, puisque Jonathan admet ne pas avoir reçu d’autre proposition émanant d’une organisation de l’élite.

Les deux partis ayant entre-temps convenu d’un accord, Hazen poursuivra donc dans le Jura jusqu’au terme de l’exercice 2025/26 avec option pour une saison supplémentaire. «Je me sens bien ici, je m’y suis toujours bien amusé. Je me sens aussi apprécié. L’environnement est sain pour mon épouse et mes enfants.» 

Cette prolongation répond également à une envie, celle d’obtenir le passeport helvétique. A l’instar de son binôme Phil-Michaël Devos, débarqué lui aussi en Ajoie en 2015, Jonathan a pour projet futur de patiner pour le club à la Vouivre sans le statut de renfort étranger collé à sa licence.

Détenteur d’un permis «L» lors de ses trois premières saisons en Suisse, ce désir pourrait devenir réalité dans deux ans, soit au terme de son 11^e concours à Porrentruy. «Si tout va bien, cela devrait en effet se faire à ce moment-là. Avec mon permis «L», j’ai perdu un an. C’est pourquoi je ne peux entreprendre les démarches cette année déjà.» Elles le seront dans douze mois. «Je m’approcherai certainement de Dominic Forget (réd: le Québécois actuellement à Winterthour a obtenu son passeport suisse en 2018) pour savoir ce qu’il en est.»